Monday, March 27, 2006

Algérie, le gâchis fatal

Un de nos fidèles lecteurs, Christian Agius, a écrit un livre intitulé Algérie : le gâchis fatal. Pied-noir originaire de Malte (cette petite île colonie britannique depuis Napoléon a plus peuplé l’Algérie que les Dominions…), fils de gendarme et Saint-Cyrien, il a fait parti de l’OAS et a été dans le réseau du colonel Chateau-Jobert dans la résistance contre le tyran De Gaulle… La guerre d’Algérie n’en finit pas de faire couler de l’encre, y compris dans nos milieux. Etait-il possible ou non de conserver celle-ci ? Pour Christian Agius, la réponse était oui sans aucun doute. Pour lui, il existait un peuple pied-noir bien différent de celui de la métropole. Au passage, il remet certaines pendules à l’heure en ce qui concerne l’Islam : le Coran n’est qu’un contre-feu allumé par la secte des judéo-nazaréens pour ramener les Arabes chrétiens à la pratique du judaïsme. De même, il rappelle utilement que l’Islam prône bien l’infériorité de la femme par rapport à l’homme (Sourates IV-12 (un fils vaut deux filles), IV-38 et II-228 (l’homme est supérieur à la femme), IV-38 (la femme vertueuse doit être obéissante et soumise)). Le long rappel historique des relations franco-algériennes montre que la première implantation de la France en Algérie date de Charles VI en 1390 (débarquement d’El Mehdia). Année après année, les rois auront une attitude ambiguë vis-à-vis du monde musulman : Henri IV demandera aux Barbaresques d’attaquer Marseille favorable aux Ligueurs, François Ier et Louis XIV restèrent neutres devant Vienne assiégée, Charles IX n’enverra pas de troupes à Lépante… L’Algérie aurait pu être française si on l’avait convertie. Il y avait une grande demande à laquelle la France de F\ Louis-Philippe et la République ne surent pas répondre. Et Christian Agius de citer cette phrase, oh combien ! prophétique datant de 1837 : « Nous repasserons la mer avec des bateaux… nous envahirons le pays de l’impie. Nous le sèmerons de mosquées. La religion de la croix s’éclipsera… » Plusieurs grands français avaient compris que l’Algérie française devait se doubler d’une Algérie chrétienne. : le général de Sonis, le maréchal Bugeaud, Charles de Foucauld, le père Avril… La France a multiplié les erreurs, outre la non-conversion des musulmans : le décret Crémieux, une injure aux Musulmans tombés pour la France, une politique coloniale vouée à l’échec (il fallait soit exterminer la population autochtone, soit la convertir), et bien sûr, les mensonges de De Gaulle qui ont leurré des Pieds-Noirs dont le manque de réaction a facilité le jeu de l’ennemi. Chez les plus jeunes, ceux dont – pour certains – les parents n’étaient même pas nés en 1962, il est de bon ton de dénigrer les Pieds-Noirs. De mettre en doute leur francité, d’ironiser sur des noms de famille qui font plus penser au pays des oliviers qu’à celui des chênes quand ils ne se livrent pas à l’assimilation hasardeuse : pieds-noirs = séfarades… de se lancer dans de grandes considérations racialistes sur « les gens du sud poltrons », ces «pieds-noirs qui n’ont eu que ce qu’ils méritaient car ils n’ont pas su se défendre », sur « cette Algérie qu’on ne pouvait pas garder »… Bref, de faire du Pied-Noir une sorte de rastaquouère à peine au-dessus de l’Arabe dans la hiérarchie des races… Questions : Comment expliquer que 40 ans après, contrairement aux pronostiques de De Gaulle et de ses partisans (appelez-moi « mon gaullien »), on ait perdu l’Algérie mais gardé les Arabes ? Comment expliquer aussi que les « Français du nord » ne réagissent pas plus devant leurs villes occupées, leurs filles violées, leurs fils assassinés, que ne réagissaient les Pieds-Noirs en 1954 ? On accuse les Pieds-Noirs de beaucoup parler, beaucoup se lamenter, peu agir. Les plus cruels diront : « Ça se voit qu’ils ont cohabité avec les Sémites, c’est contagieux… » Mais maintenant que le champ de bataille s’est déplacé en France, ils font quoi les patos ? Pas mieux !!! « Pleure comme une femme ce que tu n’as pas su garder comme un homme » lança en 1492 la cruelle Aïcha à son fils Boabdil, chassé de son trône grenadien par les Très Catholiques Souverains d’Espagne. La France n’a pas voulu de l’Algérie française ? Elle va avoir la France algérienne !!! Nous pleurons l’Algérie et si nous ne nous décidons pas à nous comporter comme des hommes, c’est la France qu’on va perdre !!!

Christian AGIUS – Algérie, le gâchis fatal – Editions Godefroy de Bouillon – 21 €

0 Comments:

Post a Comment

<< Home