Wednesday, March 29, 2006

Les Temps des loups

Notre ami Serbera nous a gratifié d’un roman de politique-fiction fort imprégné de ses valeurs païennes mais très agréable à lire. La trame est simple mais efficace : un chef terroriste égyptien, Mohammed Pacha, lance ses réseaux fondamentalistes à l’assaut d’une Europe corrompue et décadente tout en essayant de recréer l’ancestral Califat. Progressivement, le Pakistan, l’Arabie Saoudite, l’Egypte, les monarchies du Golfe basculèrent dans l’islamisme radical, coupant la route du pétrole et provoquant une crise économique sans précédents. Dirigée par un Président de la République camé et incapable (et comment ne pas reconnaître Chirac…) qui aura une fin encore pire que Mussolini (promené nu dans les rues de Villacoublay, il sera lapidé par une foule haineuse qui avait massacré son escorte alors qu’il comptait fuir au Sénégal) et par un ministre de l’Intérieur arriviste et pourri jusqu’à la moelle (qui ressemble étonnamment à Sarközy…), la France est travaillée de l’intérieur par les réseaux de Pacha qui recrute dans la communauté maghrébine. Le roman brosse une galerie de portraits avec une façon d’amener les événements qui n’est pas sans rappeler celle de Stephen King. On y croise des personnages secondaires qui jouent ultérieurement un rôle : Rachid, violeur de gamines françaises devenu guerrier de la Djihad, quelques Toulousains amenés en scène pour assister au final à quelques explosions dans la Ville rose, le Père Barreau, sympathique prêtre de Neuilly persistant à porter la soutane et qui verra réaliser sa prédiction : la bourgeoisie égoïste punie par là où elle a péché, Placido, ténor italien se prenant pour le rival de Pavarotti…

Reste les héros du livres. On ne peut pas dire qu’il y ait un personnage qui se détache plus des autres dans les forces qui libèrent la France. Il y a deux personnages plus ou moins centraux, imaginaires : Jean et Rose. Rose aura un rôle déterminant dans le conflit, qu’elle paiera au prix de sa vie : assassiner le ministre de l’Intérieur. Il y a aussi une galeries de personnages sous le vernis desquels je ne puis m’empêcher de deviner mes anciens camarades du MNR… Derrière Jacques Vidal, ne serait-ce pas Pierre Vial ? Philippe et Martine Lacroix ne seraient-ils pas des clones d’Eric et Monique Delcroix ? Gilles Charlas et Louise Cailhau ne seraient-ils pas des épigones de Gilles Soulas et Louise Allaux ? Et ainsi de suite, jusqu’à un Toulousain ayant une fin tragique, Pascal Balestra, dans lequel il n’est guère difficile de deviner l’auteur…On y trouve toute la philosophie « Terre & Peuple » dans ce roman, avec notamment le culte du régionalisme, de la montagne, de la défense de sa terre ancestrale. En résumé, un roman que même les catholiques peuvent lire, l’auteur n’ayant pas cédé à un certain anti-catholicisme en vigueur dans ce milieu et ayant même dédicacé à Chiré…

Jean-Paul SERBERA – Le Temps des loups – Lectures et Civilisation – 19,5 € - ISBN : 2-910939-07-3. Livre disponible chez Nadège Saint-Omer – BP 137 – 31014 TOULOUSE Cedex 6

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