Vae Victis n°70

Le dossier historique évoque la campagne de Prusse de 1806 avec des parallèles historiques ignorés des Prussiens mais connus du Corse. L’armée germanique avait la réputation d’être la meilleure d’Europe, gloire gagnée à l’époque de Frédéric II. En quelques semaines, cette force auto-réputée invincible va être entièrement éradiquée par Napoléon. Persuadés que « Bonaparte n’est pas digne d’être caporal dans notre armée… et que deviendront, devant nos généraux qui ont appris la guerre dès leur jeunesse, ces tailleurs et ces savetiers improvisés généraux par la révolution ? », les Prussiens ont gardé la même tactique qu’il y a un demi-siècle. La reine Louise et son fils le prince Louis vont forcer le roi Frédéric-Guillaume III à attaquer la France. Le fiasco fut homérique : tiraillée entre les rivalités des généraux accentuées par un roi faiblard, l’armée prussienne est battue par Bernadotte à Schleiz le 9 octobre puis écrasée par Davout à Auerstadt et par Napoléon à Iéna le 14 octobre… Car Napoléon, lui, connaissait l’histoire. Il avait pressenti que la Prusse était dans la même situation de déclin qu’Athènes en –406 (armée divisée, plus de chefs compétents, intrigues de palais), avec une armée aussi sclérosée que Philippe V de Macédoine en –197 et un nombrilisme de petits seigneurs dignes des Gaulois de la guerre des Gaules. Napoléon avait analysé les erreurs du passé et allait vaincre une Prusse confite d’orgueil depuis 1755. Détail piquant, 70 ans plus tard, c’est la même Prusse modernisée et régénérée qui écrasera une France de Napoléon III trop confiante, se croyant invulnérable depuis 1859…
A noter un scénario pour ASL simulant la bataille d’Osa le 16 septembre 1944 entre la 213e brigade de chars soviétiques (équipée de chars allemands capturés) de la 18e armée et la 10e division d’infanterie de l’armée hongroise.
Vae Victis n°70 – 7,50 € - chez tous les marchands de journaux.
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