Thursday, November 02, 2006

Lecture et Tradition n°352


Le numéro mensuel de Lecture & Tradition est consacré dans son immense majorité à l’Islam, notamment sur les origines de ce dernier. Claude Mouton-Raimbault fait une recension du livre de Jean Alcader, Le vrai visage de l’Islam. Notons que l’auteur est lui-même d’origine arabe. D’après lui, l’islam serait issu d’une secte juive dissidente, les Ebionites, mi-juifs et mi-chrétiens, se prétendant les deux mais n’étant ni l’un ni l’autre. En fait, il y a deux catégories de chrétiens mentionnés dans le Coran : les versets favorables aux chrétiens, au vu du contexte, sont favorables non pas aux chrétiens mais à la secte ébonite. Par contre, les « associateurs » voués à l’extermination par le Coran sont les chrétiens que nous connaissons. L’auteur tord le cou également à la légende de « l’islam modéré », invention sémantique. Il n’y a qu’un islam, conquérant, qui avance ici à pattes de velours et là par la violence. L’auteur cite le bienheureux Charles de Foucauld qui prophétisait le 29 juillet 1916 que les Nord-Africains ne deviendraient Français que s’ils devenaient chrétiens, mais que cela était entravé par certains dogmes musulmans, notamment la légende du Medhi. Celle-ci doit être connue car elle est le fondement du comportement musulman contemporain. Le Medhi est ce prophète caché qui annonce la fin du monde une fois le monde devenu islamisé. Il est à la fois annonciateur d’apocalypse et de victoire finale, ce qui peut permettre de comprendre le comportement nihiliste de certains ultras musulmans plus ou moins instrumentalisés. Jean Alcader était intervenu à Chiré le 3 septembre 2005 et parla notamment d’une vague de conversion au catholicisme des kabyles et berbères, même si les communautés chrétiennes d’Afrique du Nord ont été exterminées en 1962 par le régime FLN soutenu par les « humanistes » laïcs. Il expliqua également la véritable signification de la psalmodie musulmane « Il n’y a pas d’autre dieu que Allah et Mahomet est son prophète » récitée 25 fois par jour. Comme Saint Thomas d’Aquin le démontre, une négation n’existe que par opposition à une affirmation. Là où le chrétien récite « credo » (je crois), le musulman oppose un « il n’y a pas ». Pas d’autres dieux, donc cette phrase serait une déclaration de guerre aux polythéistes. En fait non, les « polythéistes » visés sont tout simplement les chrétiens qui, selon les musulmans, croient en plusieurs divinités : Allah (Dieu), Jésus et Marie. Chaque psalmodie de cette phrase est une déclaration de guerre à la chrétienté, un djihad contre les mouchikroun que nous sommes. L’auteur souligne également que toute la piété musulmane vient des juifs : circoncision, ablutions, prosternation, soumission à Dieu par opposition à l’adoration chrétienne. L’islam est en fait une démarque du judaïsme. Après tout, Isaac et Ismaël n’étaient-ils pas demi-frères ? Il note également que le musulman est divisé contre lui-même entre une religion qui lui demande de haïr, de combattre l’infidèle, de le refuser la révélation chrétienne, de rejeter les non-musulmans et sa conscience qui lui demande l’inverse : amour, bonté, pardon, réconciliation, charité, qu’il trouve souvent chez les chrétiens.

Notons également un article très instructif dans la Contre-Encyclopédie, consacré à Vincent-Yves Boutin (1772-1815), officier du génie de l’Empire. Issu d’un milieu de petits artisans de la campagne nantaise, il fit ses études chez les Oratoriens de Nantes avec pour condisciple le fameux Cambronne et comme préfet des études quelqu’un qui avait décidément le goût du flicage dans la peau : Joseph Fouché… Ses études de mathématiques interrompues par la Révolution, il se fit serviteur de celle-ci mais décida de se concentrer sur ses études. Sous-lieutenant à l’école de génie de Mézières, il voit l’établissement fermé pour cause « d’aristocratisme » et transféré à Metz avec des nominations d’incompétents politiques en place des spécialistes. Jugé « bon républicain » (son père, nommé maire de Le Loroux-Bottereaux a été exécuté par les résistants vendéens), il est versé dès 1794 dans l’armée qui manque d’officiers du génie avec le grade de lieutenant. Blessé lors du siège de Maëstricht, il est promu capitaine en 1795 et chargé de la place du Quesnoy qu’il rénove. En 1798, il est affecté à l’armée Jourdan et Bonaparte en fait le chef d’état-major du Génie de l’aile droite de Moreau en 1800, avec qui il participe à la campagne de Suisse. En 1801, il s’occupe de la fortification du Milanais et du Piémont puis est envoyé en 1806 aux côtés de Marmont en Turquie, alors alliée de Napoléon. Commandant en 1807, il est envoyé en mission d’espionnage à Alger en 1808 et met au point un plan d’invasion via Sidi-Ferruch qui sera repris en 1830… Dans les petits papiers de l’Empereur, il est envoyé en mission en Orient en 1810 avec le grade de colonel. Il s’éprend en Egypte de la nièce de Pitt, Lady Hester Stanhope, qui le suivit en Syrie et au Liban. Il sera assassiné par la secte des Hashashins en août 1815. Folle de rage et de douleur, Lady Stanhope supplia le pacha d’Acre de faire des représailles. Elles seront d’une férocité toute orientale : 50 villages rasés et 300 morts…

Lecture & Tradition n°352 – juin 2006 – 3 € - SA DPF – BP 1 – 86190 CHIRE-EN-MONTREUIL

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