Vae Victis n°60

L’article pour le jeu avec figurines est consacré à un peuple germanique dont le nom est resté dans l’histoire : les Vandales. Vivant dans l’actuel Jutland, ils ont migré au 1er siècle en Silésie (les Siling) puis plus tard, une de leur tribu, les Asding, ira vivre dans ce qui est actuellement la Slovaquie. Pressés par les Goths fuyant devant les Huns, les Vandales essayèrent de franchir en vain le Limes en 279 et en 291. L’hiver 406 vit le Rhin gelé et franchi à Mayence par les barbares. Les Vandales, après avoir pillé Trèves, iront s’installer dans le Pas-de-Calais, ce qui déplut fortement aux propriétaires locaux qui firent assassiner en 408 celui qui était depuis 385 le général en chef des troupes romaines d’Occident, Flavius Stilichon… un Vandale ! Sa mort entraînera la désertion des Germains de l’armée romaine et la prise de Rome par Alaric en 410 !!! En 409, les Vandales partirent vers le sud et s’emparèrent de l’Espagne, se voyant attribuer la province de Bétique, qu’ils rebaptisèrent Vandalousie, qui deviendra plus tard l’Andalousie… En 429, chassés par les Wisigoths, ils s’emparèrent de l’Afrique du Nord romaine sous le contrôle de l’infirme, mais non point sot, Genséric. Les Vandales assassineront Saint Augustin en 430 au siège d’Hippone et en 435 , ils dirigeront un empire allant de Tanger à Tripoli, mais incluant aussi les Baléares, la Corse, la Sardaigne et la Sicile.. La bataille simulée est une date décisive, c’est celle de Tricamerum en 533, opposant l’armée byzantine de Bélisaire, appuyé par la cavalerie de Jean l’Arménien et 600 mercenaires Huns contre l’armée vandale de Gélimer et de son frère Zano, dix fois plus nombreuse. Traîné captif à Byzance, Gélimer prononcera le célèbre « Vantias vanitae et omnia vanitas… » avant de finir ses jours paisiblement en Galatie. La seule trace des Vandales dans l’histoire, outre une sinistre réputation et le nom « Andalousie », restera la présence de nombreux blonds aux yeux bleus en Kabylie et en Tunisie…
Le dossier du bimestre, qui donnera lieu au jeu du n°61, est consacré à la bataille de l’Ebre. J’avais déjà pesté contre celui du 58 avec le déferlement de propagande « mon gaullien », mais là, c’est le bouquet avec un dossier réalisé par un rouge espagnol, Enric Marti, qui en toute fin d’article rend hommage à une belle brochette de complices de la dictature rouge que fut sa proche famille… Il pare les rouges de toutes les vertus, présente leurs chefs comme des hommes de grandes valeurs (les biographies de Juan Modesto, Eneique Lister et Manuel Tagüeña sont des hagiographies dignes de la Pravda). Il reconnaît cependant à Franco le mérite d’avoir acquis un véritable soutien populaire, les horreurs des anarchistes et des communistes (des excès selon l’auteur, alors que toutes les preuves existent montrant leur préméditation et de leur planification) ayant révélé aux Espagnols l’image de la République de demain… Bien entendu, Franco est présenté comme un général médiocre. Si médiocre qu’il a gagné une guerre qui semblait perdue…
Vae Victis n°60 – janvier-février 2005 – en vente chez tous les marchands de journaux – 6,95 €
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