Thursday, November 02, 2006

Lecture & Tradition n°350


Même si la couverture annonce un excellent article de Claude Mouton-Raimbault sur la laïcité, l’essentiel du numéro est consacré au bilan d’une année à Chiré par Jean Auguy. Ami du PFC, Claude Mouton-Raimbault, que nous avons le plaisir de saluer chaque année à Chiré, tient une position vis-à-vis des laïcards qui est en droite ligne de celle de notre parti. Ces derniers avaient crû instrumentaliser l’islam contre le catholicisme et il s’est retourné contre eux. On apprend dans cet article une phrase-clé d’Etienne Gilson, qui résume on ne peut mieux ma position sur la question : « Qu’est-ce qu’un ministère d’union nationale ? C’est un ministère d’anticléricaux qui fait appel au dévouement des catholiques pour l’aider à tirer la France du péril où l’anticléricalisme l’a mise et, l’en ayant tirée, continuer de la persécuter ». Les catholiques se sont faits avoir en 1914-18, chat échaudé craignant l’eau froide, la prochaine fois, ils iront trouver quelqu’un d’autre pour leur servir de chair à canon. Nous aurons l’occasion de revenir prochainement sur les concepts nés de la méditation de cette phrase-clé. Disons simplement que, les contentieux étant ce qu’ils sont, nous devons ne pas courir deux lièvres à la fois et concentrer nos tirs sur l’ennemi principal (et donc faire les alliances qui s’imposent), à savoir la République maçonne, ses maîtres planétariens et ses sbires. Notons également, toujours à méditer, cette phrase de Jean-Pierre Maugendre : « Nous n’avons pas vocation ni à être les supplétifs électoraux des uns [les francs-maçons républicains] par conformisme béat, ni les complices objectifs des autres [les immigrés musulmans] par œcuménisme dévoyé ou humanitarisme larmoyant ».

Dans ce numéro, l’allocution de Jean Auguy lors de la 35e journée chouanne. Là encore, si nous avons quelques divergences politiques avec notre confrère, nous ne pouvons qu’applaudir des deux mains à certaines vérités qu’il pose. Il pointe du doigt certaines insuffisances de nos milieux que nous avons déjà faites, notamment sur le fait que les nouvelles technologies tendent à supplanter la lecture, y compris dans nos milieux. Or, Internet – si utile qu’il soit – n’est qu’un outil et non une fin en soit. Le livre est un ami bien plus fidèle, plus difficile d’accès certes, mais l’effort est nécessaire. La facilité, c’est l’arme de l’obscurantisme laïc. De plus, nous sommes confrontés à une baisse drastique du niveau de vie, dûe à l’éradication volontaire par le régime planétarien des classes moyennes, qui est le socle social de nos mouvements politiques. Pour le moment, nos familles, nos écoles résistent. C’est bien, mais on ne peut pas vivre éternellement arc-boutés sur la défensive, c’est un combat perdu d’avance par le phénomène bien connu des militaires (et des joueurs de wargames) que l’on appelle l’attrition (pour les profanes : usure des troupes sans combattre). Passer à la contre-attaque et casser le siège n’est possible que si la totalité de l’armée est rassemblée sur le point de rupture, c’est-à-dire si nous entamons la lutte de libération pour la possession d’un Chen Si (province de rassemblement des maoïstes suite à la Longue Marche et base de départ de leur conquête totale de la Chine continentale en 14 ans). Mais c’est un autre débat… De même, et à juste titre, Jean Auguy combat une certaine dérive dite « de la comploïte » qui frappe certains des nôtres. Nous y consacrerons un prochain éditorial.

A noter également une interview de Yves-Marie Adeline (s’il obtient ses 500 signatures, la justice voudrait que j’accordasse ma voix au seul candidat que j’ai honneur de tutoyer, qui est un homme totalement désintéressé) sur sa pièce de théâtre Marie-Antoinette. C’est un vibrant hommage à la reine martyr, dont la qualité intrinsèque voudrait qu’on la jouât dans nos écoles.

Lecture et Tradition n°350 – avril 2006 – SA DPF – BP1 – 86190 CHIRE-EN-MONTREUIL

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