Tuesday, November 14, 2006

Dubitando n°9


Le numéro d’octobre de la revue éditée par Maurice Haas-Colle compte 8 articles, dressant le panorama de la libre recherche historique. Les deux articles les plus passionnants sont ceux de Maurice Haas-Colle sur l’explication commentée, avec photos, du journal du docteur Kramer, et de Louis Binamé sur les Sonderbauten d’Auschwitz, avec photos et dessins explicatifs. Au sujet des Sonderbauten, un dénommé Christian Gerlach (universitaire américain) prétend que ces bâtiments étaient des crématoires équipés de chambres à gaz et qu’un dénommé Richard Glücks aurait déclaré qu’il fallait les mettre hors des regards car les passagers des trains longeaient les bâtiments et voyaient les panaches de fumée. L’analyse des « arguments » de Gerlach par Binamé montre l’inanité de la version du professeur-assistant de Pittsburgh. La fumée était celle des torchères du complexe carbochimique de Monowitz (Auschwitz-III) qui effectivement longeait la voie, les crématoires étant à plus de 4 kilomètres. Gerlach sait très bien que les Sonderbauten n’étaient pas des « chambres à gaz » : la lettre à laquelle il fait allusion, le document NO-1242, est destinée aux camps de Sachsenhausen, Dachau, Neuengamme et Auschwitz, or, seul le dernier avait – selon le dogme officiel – des chambres à gaz. Selon Pressac et Kogon, le bâtiment en question était tout simplement… un bordel ! D’après les révisionnistes, un Sonderbauten était tout bâtiment dont la localisation devait ne pas être connue publiquement : services administratifs, abris antiaériens, hôpitaux, stands de tir. En ce qui concerne le journal de Johann Paul Kramer ; Maurice Haas-Colle révèle certains trucages de traductions (notamment de Jean-Pierre Azéma). Ce que vit le docteur Kramer le 12 octobre 1942, le spectacle infernal, c’était les ravages de la terrible épidémie de typhus. Les inaptes au travail étaient parqués dans le bloc 21 dans l’attente de leur expulsion vers l’Ukraine le lendemain. Or, il mourait dans le camp 150 personnes par jour de l’épidémie, ce qui excédait largement les capacités des crématoires : la chambre mortuaire (bloc 28, que vit Kremer) débordait de cadavres. Spectacle dantesque et effroyable. Un document de la Croix-Rouge de 1952 révèle le sort des Juifs du convoi hollandais du 12 octobre 1942 : les femmes jugées aptes au travail sont parties à pied pour Auschwitz-I et les inaptes ont été amenés en camion à Auschwitz-I (à l’opposé de l’endroit officiel des chambres à gaz) et enfermés dans le bloc 21 d’où ils furent déportés le jour suivant. Notons que dans L’Express du 1er juin 2006, Attali essaye de changer le fusil historique d’épaule : la majorité des Juifs n’aurait pas été gazés mais fusillés par les Allemands de 1940 à 1942. Version nouvelle qui rend invérifiable la matérialité des faits.

A noter également un excellent article du professeur Faurisson intitulé Mémoire juive contre l’histoire. Avec sa minutie, son objectivité et son sens habituel de l’exactitude, il nous livre des éléments de réflexion intéressants, notamment sur ces juifs qui ont fait œuvre de révisionnisme. Parmi eux, Ben Zion Dinur (1884-1973), Ministre de l’Instruction publique et de la Culture d’Israël de 1951 à 1955, fondateur de Yad Vashem en 1953 dont il fut démissionné en 1959. Son crime : avoir préconisé une étude critique des récits et «témoignages » des survivants de l’Holocauste, s’attirant les foudres du « lobby des miraculés », essentiellement des juifs polonais, comme le déclara l’historienne israélienne Arielle Rein dans sa thèse de doctorat consacrée à l’ancien ministre. Pour ces derniers, la Shoah nécessitait une méthodologie particulière où tout devait être concentré sur la littérature du témoignage. Devant l’impossibilité d’étudier la véracité des récits, miné par une campagne contre lui, Dinur démissionna. En 1950, un juif lituanien naturalisé américain, ancien du ghetto de Kaunas, Samuel Gringauz, dénonçait chez les Juifs le complexe de surenchère dans l’histoire qui enlève tout crédit à leurs témoignages. Même préoccupation chez l’historienne juive Olga Wormser-Migot. Il donne également l’avis d’Annette Wievorka, une historienne juive qui n’a pas hésité à déclarer que la Commission histoire et recherche visant à fixer les sommes dont les Juifs auraient été spoliés pendant la guerre, n’était composée d’aucun historien… Puisqu’il est question de Yad Vashem, notons les procédés de falsification pour arriver au recensement des fameux « 6 millions » qui font référencer deux fois les parents de Simone Veil et le père de Badinter, 3 fois le père de Serge Klarsfeld, 5 fois le père d’Henri Minczelès… Egalement dans ce numéro le texte intégral de la fameuse interview accordée à Der Spiegel par le président iranien et le compte-rendu du procès opposant le professeur Faurisson aux divers services de la police de la pensée (où, comme dans les procès Reynouard, on note la sérénité de l’accusé et les insultes haineuses des parties civiles, leurs seuls arguments).

Dubitando n°9 – octobre 2006 – haas397@hotmail.com

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