Friday, November 10, 2006

Lecture & Tradition n°351

Nos confrères de Lecture et Tradition consacrent un numéro spécial à la vérité sur Galilée, l’une des pierres d’achoppement de la propagande athée. Etienne Couvert, qui a consacré une part importante de sa vie à l’étude de la gnose, continue sa dénonciation de l’humanisme de la Renaissance, qu’il accuse de poursuivre clandestinement le culte de Mithra, le soleil invaincu, d’où leur volonté d’imposer la notion de système héliocentriste de Copernic et de Galilée. Il est cependant scientifiquement absurde de soutenir le contraire et ce n’est pas « adorer le soleil » que de constater que c’est la Terre qui tourne autour de lui et non l’inverse. Il est indispensable de noter que le 24 février 1616, l’héliocentrisme copernicien était condamné philosophiquement et non scientifiquement. Et pour cause, le culte solaire était défendu aussi bien par Copernic et Galilée : le détournement de la science à des fins politico-religieuses n’est pas une nouveauté. L’aspect instructif de l’article est la démonstration des manigances qui ont entouré l’élection d’Urbain VIII sur le trône de Saint Pierre. L’âme damnée de ce projet était Mgr Ciampoli, l’un des fondateurs de l’Académie des Lincéi dont Galilée était membre. Très opposé aux Jésuites, il profita de la mort du cardinal Bellarmin le 17 septembre 1621 pour faire publier un ouvrage « moderniste », Saggiatore, qui qualifie les membres de la Compagnie de Jésus de « canards incapables de suivre le vol des aigles ». Il travailla ensuite les cardinaux pour faire élire un ami intime de Galilée, Maffeo Barberini, dont l’âme damnée sera son neveu Francisco Barberini. Le 23 avril 1624, Galilée devient philosophe officiel du Vatican. Le 18 avril 1631, le père Grassi condamna Galilée le Vendredi Saint lors de son oraison solennelle en présence du Pape. Au même moment, les troupes protestantes de la Suède mettaient à sac la Bavière catholique et Urbain VIII ne réagit pas. Ce dernier fut violemment accusé par le Cardinal Borgia le 8 mars 1632 et les rois Philippe IV d’Espagne et Ferdinand II d’Autriche envisagèrent de déposer le Pape. Il fut donc contraint de « lâcher » Galilée. Ce dernier se rétracta le 22 juin 1633 et en représailles, le Pape exila le père Grassi à Savone et il fut interdit de publication. Urbain VIII aida également un autre dominicain hérétique, Thomas Campanella, à s’enfuir en la France où Richelieu le plaça à la Bibliothèque du Roi.

Parmi les autres articles, notons l’annonce d’une découverte au sujet des manuscrits de la Mer Morte à Qumran : la grotte qui les abritait était en fait une gueniza, une grotte-poubelle, où avaient été jetés des rouleaux jugés apocryphes en provenance des Esseniens, qui furent non pas des « précurseurs du christianisme » mais des Juifs qui reconnaissaient le Christ comme le Messie mais qui voulaient continuer à judaïser.

Lecture & Tradition n°351 – mai 2006 – 3 € - SA DPF – BP 1 – 86190 CHIRE-EN-MONTREUIL

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