Thursday, March 30, 2006

Un Prêtre vrai : le Père André

Le très prolifique Claude Mouton vient de publier chez nos amis de Chiré une très belle biographie d’un prêtre hors du commun, pionnier de la Fraternité Saint-Pie X : le père Michel André, né 13 mars 1915 et rappelé à Dieu le 17 novembre 2000. Son sacerdoce l’a conduit aux quatre coins du globe à partir de son Anjou natal : d’abord la Martinique, puis l’Alsace, puis la Guinée, puis l’Argentine et enfin, l’Anjou. Au fil de la lecture, on découvre certaines vérités peu en vogue dans la presse aux ordres. La Guinée, tout d’abord, celle de Sekou Touré (surnommé par ses opposants « S’est tout gouré »), ce fanatique marxiste issu de notre Sorbonne rouge… Le père André narre ce qu’il a vu : élections truquées, esclavage, racisme intertribal, persécutions religieuses, mainmise sous coupe réglé du pays par les Soviétiques, techniciens est-européens totalement incompétents, massacres de masse (notamment à Guékédou), villages rasés en représailles (Timbi-Madina, Kissi), transformation en trois ans d’une colonie riche en pays ruiné… Et bien sûr, désinformation totale des médiats français acquis au marxisme, comme L’Express et le sinistre Mauriac… L’Argentine, ensuite, avec les méfaits du péronisme : la nationalisation a amené le délabrement du chemin de fer et l’autarcie économique amène a fabrication de produits de basse qualité. Curé de Monte-Coman, il écrivit le 22 octobre 1967 une longue lettre à Paul VI se plaignant de Vatican II. Il vit l’église d’Argentine infiltrée par les communistes (notamment à Cordoba). On y apprend ainsi que le Révérend Père jésuite Alighiero Tondi, proche de Pie XII et secrétaire du futur Paul VI avait été infiltré par l’URSS au Vatican en 1936. Expulsé, il devint conseiller en RDA en 1965… En 1948, Pie XII évaluait à plus d’un millier le nombre de taupes rouges ordonnées prêtres… La France enfin avec la persécution épiscopale contre la Tradition naissante, notamment par le sinistre Monseigneur Orchamp, l’évêque d’Angers…

Un Prêtre vrai : le Père André – à commander à : SA DPF – BP 1 – 86190 CHIRE-EN-MONTREUIL – 28, 5 € plus 5,4 € de port

Contre l'oubli n°2

Nos lecteurs connaissent bien Vincent Reynouard dont nous avons narré dans ces colonnes les divers déboires l’opposant à la police de la pensée. Parmi ses dernières publications, une brochure sur la guerre des Boers intitulée Il y a cent ans, les Britanniques internaient des dizaines de milliers de Boers dans des camps de concentration. Ce fascicule est un réquisitoire implacable et bien documenté contre la ploutocratie de Londres coupable dès 1898 d’un véritable génocide. La Guerre des Boers est un avant-goût de la Seconde Guerre Mondiale, où, sur ordre de la haute finance apatride, un peuple germanique est génocidé par des hordes cosmopolites. Si en 1945, le bourreau anglais de l’Allemagne aura pour nom Harris (d’origine… sud-africaine mais non Boers, comme quoi !), en 1898, le bourreau anglais du Transvaal et de l’Orange sera Horatio Herbert Kitchener. Ce dernier n’aura de cesse que de bafouer les lois les plus élémentaires du code de l’honneur du soldat. Il pratiqua la politique de la terre brûlée, incendiant les fermes et tuant le bétail, il exigea du Royal Welsh de massacrer blessés et prisonniers. Il incita ses troupes aux pillages et utilisa massivement des mercenaires noirs qui massacrèrent et pillèrent à leur tour. D’autres mercenaires, essentiellement des juifs allemands, appelés Outlanders, furent armés par les grosses banques juives. Comme de 1933 à 1945, la presse juive fut en pointe contre les Boers, notamment The Daily News (propriété d’Oppenheim) et The Daily Telegraph (propriété de Lévy dit Burnham, ce journal lança notamment le 22 mars 1916 le bobard des chambres à gaz bulgares en Serbie et le 25 juin 1942, reprit mot pour mot l’article, les chambres à gaz étant désormais nazies…) Bien entendu, ce fut les Boers qui furent accusés d’avoir « envahi l’Afrique du Sud »… Parlons maintenant du génocide. Comme en 1945, les Anglais ouvriront des camps de concentration qui furent de vrais camps de la mort. David Lloyd George parla même de guerre d’extermination. Sur 117.000 Boers internés, essentiellement des femmes et des enfants, près de 30.000 moururent. A ajouter à la longue liste les morts civils du mercantilisme anglo-saxon, que ce soit en Allemagne, à Cuba, aux Philippines, en Inde, au Vietnam, en Irak, aux Malouines et ailleurs…

Contre l’oubli n° 2 - A commander à VHO – BP 256 – B-1050 BRUXELLES 5 – Belgique – 7,5 €

Eclat de vie

Victoria Tissot est le pseudonyme d’une rémoise qui a été victime d’actes de pédomanie orchestrés par sa mère et l’amant de celle-ci et impliquant toute la « bonne société » de la ville des sacres. Cette biographie d’une Cosette des temps modernes, prostituée, droguée et saoulée par celle qui lui a donné le jour est un cri de colère d’une enfant sacrifiée. Détail interpellant, pour parler « presse people », sa mère rejetait avec horreur son prénom de Bernadette, la petite sainte de Lourdes, justement parce que c’était le prénom d’une grande sainte. Démoniaque, sadique, la mère est à elle seule un plaidoyer pour la peine de mort, que sa fille réclame (et on la comprend !) pour les pédomanes des deux sexes... Son livre est un réquisitoire contre les mœurs d’une certaine bourgeoisie, pourrie de matérialisme et vautrée dans le sturpe et la fornication. A lire les jours de beaux temps...

Eclat de vie – à commander à Editions Hier encore – 39, rue Pierre Taitinger - 51100 REIMS – 17 € franco de port

Le Terrorisme intellectuel de 1945 à nos jours

Après la lecture de Historiquement correct, intéressons-nous au premier livre sur le sujet écrit par Jean Sévilla : Le Terrorisme intellectuel. En treize chapitres, il dresse un portrait au vitriol du monde « intellectuel » français dont il fustige les miasmes totalitaires. Tout d’abord, il fait un rappel salutaire de la collaboration de nos prétendues élites avec le stalinisme, rappelant les noms de ceux qui ont collaboré avec le tyran géorgien : Joliot-Curie, D’Astier de la Vigerie, Vercors, Picasso, Paul Eluard, Léger, Césaire, l ‘abbé Boulier… On retrouvera ces tristes sires lors des affaires Kravchenko et Rousset. L’Humanité qualifiera même en 1949 le système concentrationnaire soviétique de « plus beau titre de gloire de l’Union Soviétique ». Sévilla rappelle également la phrase abjecte de Sartre, qui ne l’était pas moins : « Un anticommunisme est un chien, je ne sors pas de là, je n’en sortirais plus jamais ». Sartre est toujours étudié dans les lycées, dont certains portent son nom. Pourtant, on en avait fusillé pour moins que ça en 1944 ! Après la collaboration avec l’URSS, ses charniers et ses Goulags, nos prétendus intellectuels se sont attaqués aux empires coloniaux, devenant ainsi personnellement responsables de la situation catastrophique dans laquelle est plongée l’Afrique actuellement, mais également des Boat People d’Indochine, victimes de Hô Chi Minh et Pol Pot. En 1945, curieusement, le PCF était pour le vote des crédits militaires pour la guerre en Indochine et ne changera d’avis qu’en 1947, quand il sera chassé du pouvoir. Pendant que les collabos de Staline se saoulaient à Saint-Germain-des-Prés, 29.954 des 39.888 prisonniers de guerre français fait par les Viets ne reviendront pas vivants des camps de la mort où sévissait un certain Georges Boudarel. Vient ensuite la guerre d’Algérie. Parmi ceux qui ont poignardé la France dans le dos, on trouve Laurent Schwartz et Pierre Vidal-Naquet. Qui sait, par contre, que le 7 octobre 1960, une pétition de 300 personnalités françaises, dont plusieurs grands résistants (le maréchal Juin, Marie-Madeleine Fourcade, Pierre de Bénouville, le colonel Rémy, Pierre Nord) et de très grands noms de la littérature française (Bordeaux, Massis, Dorgelès, Gaxotte, Laurent, Nimier, Déon, Blondin, Girardet, Chaunu, Romains, Maulnier, Dutourd, Monnerot, de Saint-Pierre, Pauwels, Laudenbach, Boutang…) déclarait : « C’est une imposture de dire que la France combat le peuple algérien. dressé pour son indépendance. La guerre en Algérie est une lutte imposée à la France par une minorité de rebelles fanatiques, terroristes et racistes, armés et soutenus financièrement par l’étranger ». Chapitre après chapitre, Sévilla nous montre à quel point les prétendus intellectuels français se sont vautrés avec délice dans la fange totalitaire marxiste. Il montre qu’après la mort de Staline, la gauche s’est trouvée des idoles nouvelles mais tout aussi sanguinaires : Mao, Pol Pot, Hô Chi Minh, Touré , Castro et même Allende. Il rappelle aussi comment la gauche a combattu, Soljenitsyne, non seulement le PCF (qui obéissait ainsi à ses maîtres moscovites), mais également le PS et certains journaux de gauche tels Le Monde. Le 20 décembre 1973, Témoignage Chrétien qui, au contraire de son titre n’est pas plus chrétien qu’il ne témoigne, déclarait : « Qu’ils soient libres de proférer toutes les sottises réactionnaires qu’ils voudront, c’est notre vœu, au nom de la tolérance. Mais, de grâce, ne crions pas à gauche avec la meute des anticommunistes de tous poils, qu’en eux résident générosité, noblesse ou vérités ». Les cibles de cette vindicte : Sakarov et Soljenitsyne… Qui se souvient que Jean-Pierre Cot, fils d’un agent du NKVD, avait déclaré dans les colonnes du Nouvel Observateur du 31 décembre 1978 : « Je refuse de traiter pareillement les internements arbitraires en Union Soviétique et les tortures, assassinats et disparitions massives en Argentine ». Même chose quand notre ami Reynald Sécher révéla l’existence du génocide vendéen. Immédiatement, le lobby négationniste (à ne pas confondre avec l’école révisionniste du professeur Faurisson) voulut «étouffer ces révélations embarrassantes… Max Gallo en fulmine de haine dans son livre Lettre ouverte à Maximilien Robespierre sur les nouveaux muscadins ». Tour à tour, L’Evénement du Jeudi, Libération, rivalisent de falsification historique.. « La Chouanerie commence à nous bassiner » écrit Joffrin dans les colonnes de Libération. Joffrin dont le journal ne passe pas une semaine sans revenir sur la Seconde Guerre Mondiale. Mais il est vrai que pour Joffrin et sa clique, les catholiques sont des sous-hommes qui n’ont pas le droit au devoir de mémoire. Il n’est pas le seul à penser cela. Ceux qui ont lu mon éditorial voient très bien ce que je veux dire… Sévilla ne parle pas que de la collaboration de la gauche avec les idéologies tératogènes : il évoque également son instrumentalisation d’un pseudo « antiracisme », sa complicité dans l’immigration-invasion, l’islamisation ou le racisme anti-français… Ce livre est indispensable pour le devoir de mémoire des générations futures. Pour qu’elles n’oublient jamais que « les bonnes consciences » qui veulent les endoctriner sont des crapules de la pire espèce qui, si on leur appliquait la jurisprudence « démocratique et républicaine », finiraient dans le meilleur des cas dans une fosse du Fort de Vincennes avec douze balles dans la peau. Pour que les morts, nos morts, puissent reposer en paix, il faut que justice soit rendue.

Jean SEVILLA – Le Terrorisme intellectuel de 1945 à nos jours – Perrin – 18,14 € - ISBN : 2-262-01343-8

Crimes & Mercies

Le plus grand génocide de la Seconde Guerre Mondiale est aussi le plus méconnu : au moins 9 millions d’Allemands, peut-être même 13 millions, ont été exterminés par les Alliés ! Auteur du mémorable Morts pour raisons diverses, l’historien canadien James Bacque a publié en 1997 dans son pays un nouveau livre, Crimes and mercies (Crimes et miséricordes), qui révèle cet aspect méconnu et pour le moins ignoble de la Seconde Guerre Mondiale. Livre qui n’a pas encore été traduit en français. Bacque est venu à connaître l’existence des camps de la mort alliés par le biais du résistant français Raoul Laporterie. Ayant eu accès aux archives soviétiques, notamment celle de l’ancien NKVD devenu le KGB, il confirme que les Alliés ont fait exactement les mêmes crimes que leur propagande reproche aux nazis. S’il n’y a qu’une chose à retenir de ce livre, c’est le tableau de la page 131 qui détaille le nombres d’Allemands massacrés par les Alliés : la purification ethnique fit entre 2,1 millions et 6 millions de morts ; les prisonniers allemands morts dans les camps de la mort alliés oscillent entre 1,5 million et 2 millions de morts et la famine planifiée par les Alliés fit 5,7 millions de morts. Au total, c’est entre 9,3 et 13,7 millions d’Allemands qui ont été exterminés par les Alliés après la fin de la guerre. Crime de guerre resté non seulement impuni mais ouvertement occulté par le négationnisme officiel. Ce livre confirme que le général Dwight David Isaac (« Ike ») Eisenhower était un bien sinistre personnage, principalement responsable du génocide allemand avec son ami Morgenthau… Ainsi, le 7 août 1944, il a lancé officiellement le « Plan Morgenthau », visant à génocider par la faim le peuple allemand, le jugeant collectivement coupable. Exactement le même raisonnement que les nazis jugeant le peuple juif collectivement coupable des crimes communistes… C’est le même Eisenhower qui a interdit aux Quakers de venir apporter une aide alimentaire aux Allemands qui mouraient de faim en été 1945. C’est toujours Eisenhower qui a laissé délibérément mourir les prisonniers de guerre allemands dans ce qui est devenu de véritables camps de la mort. Ce livre rend cependant hommage à des Justes, essentiellement des Canadiens, qui n’ont pas hésité à venir en aide au peuple allemand victime d’un génocide. L’auteur cite notamment le philanthrope anglais Victor Gollancz qui, en 1946, a été l’un des premiers à dénoncer les crimes de guerre alliés. L’Eglise mennonite a également joué un rôle primordial, sauvant des centaines de milliers de vies humaines, principalement par des dons venus du Canada. On apprend ainsi que dans les zones allemandes sous occupation française en 1947, les rations alimentaires accordées à la population étaient de 450 calories par jour, moitié moins qu’au camp de concentration de Bergen-Belsen ! Est publiée une pièce à conviction sur cette volonté délibérée de génocide sous la forme de la directive du 9 mai 1945 faite à Coblence par le Gouvernement Militaire Américain interdisant sous peine de mort de nourrir les prisonniers allemands. On y apprend notamment que dans le camp américain de Bretzenheim, gardé par la 106e division américaine, on comptait 18.000 morts dans les dix semaines sous contrôle américain, soit plus de morts que le camp nazi de Dachau de 1933 à 1944 ! Complétant son précédent livre, Bacque a trouvé dans les archives soviétiques le nombre de prisonniers allemands exterminés par ces derniers. Selon G.F. Krivosheyev, 450.587 soldats allemands sont morts dans les camps soviétiques, 356.687 dans les centres de détention du NKVD et 93.900 en route, plus 66.481 civils allemands morts en détention suite à leur capture en même temps que les militaires. Ce livre revient également sur les massacres commis par les Soviétiques lors de la conquête de la Prusse orientale, illustré par ce poème de Soljenitsyne cité dans le livre : « 21 Horingstraße, il n’a pas été incendié, juste vidé, pillé. Un gémissement voilé vient des murs. La mère est blessée, encore vivante. La fillette sur le matelas. Morte. Combien sont-ils passés sur elle ? Un peloton ? Une compagnie peut-être ? Une fillette est devenue de force une femme, une femme est devenue un cadavre. Tout est venu de ces simples phrases : n’oubliez pas. Ne pardonnez pas :! Sang pour sang. Dent pour dent. La mère supplie : « Soldats, tuez-moi ! » » Un porte-avions américain porte encore le nom d’Eisenhower. Que les Américains le renomment « USS Patton » ou « USS Mac Arthur »… Le livre comporte également toute une série de photos et d’affiches d’époque : on y voit un enfant allemand en haillon fouiller les poubelles à Hambourg, des bébés allemands en train de mourir de faim dans un hôpital de Berlin en 1947, des images des réfugiés… Comment ne pas penser lorsqu’on voit ces photos à d’autres photos contemporaines, celles des enfants irakiens en train de mourir de faim à cause du blocus américain ? Décidément, les Américains sont très forts pour prêcher la démocratie et les droits de l’homme, beaucoup moins pour l’appliquer…

James BACQUE – Crimes and mercies – Timewarner – 19,99 $ canadiens (14,69 €) - ISBN : 0-7515-2277-5

Une Famille de brigands en 1793

Marie Rambure, née Marie de Sainte-Hermine, avait 16 ans lors de l’Holocauste du peuple vendéen. Elle a raconté son histoire dans un livre Une Famille de brigands en 1793, que les enfants de la laïque ou même du privé sous contrat ne liront sans doute jamais… Ils ne sauront donc jamais qu’il y a deux cent ans, dans la prétendue « patrie des droits de l’Homme », des centaines de milliers de femmes et d’enfants ont été exterminés parce qu’on les accusait d’être des « cléricaux » et des « réactionnaires », c’est-à-dire d’être ce qu’on appelle aujourd’hui des « extrémistes de droite » et des « intégristes catholiques », et que les « Républicains » se sentent probablement disposés à recommencer puisque les noms des tueurs révolutionnaires sont encore donnés à des rues, des stations de métro ou des établissements scolaires. Elle raconte la libération de son village par les royalistes, la virée de Galerne, la capture de sa sœur Geneviève à Fougères et son audacieuse libération par son mari, le comte Arthur de Sérant… Réfugiée à Nantes, Marie fut aux premières loges pour assister aux massacres commis par Carrier et les forces républicaines et à la veule passivité des Nantais (Nantes est d’ailleurs toujours un bastion de gauche…) avant d’être à son tour faite prisonnière avec sa mère, sa sœur et son petit neveu Louis, encore bébé (qui mourra en prison faute de soins). Un des rares Justes républicains qui se compromirent pour aider les catholiques persécutés, le jeune capitaine Charles Rambure, fit tout pour sauver des vies humaines. Apprenant par le petit Tonio, un enfant enlevé par des bohémiens que la famille de la comtesse de Sérant avait délivré et adopté (et qui deviendra l’abbé Antoine de Sérant), que la marquise de Saint-Hermine et ses deux filles allaient être noyées dans la Loire, il tenta avec le général Marceau de les délivrer. Carrier n’autorisa qu’une seule rescapée, ce sera la jeune Marie qui, en 1797, épousera son sauveur… Montant progressivement en grade, colonel de l’armée d’Italie, Charles Rambure fut promu général de division et nommé Grand-Aigle de la Légion d’Honneur après la bataille d’Austerlitz en 1805 avant de mourir en héros à la bataille d’Auerstaedt le 14 octobre 1806 aux côtés du maréchal Davout, son fils – devenu capitaine dans les Chevaux-légers – tombant lui aussi lors de la conquête de l’Algérie. Ce gros livre, qui a le mérite d’être un témoignage authentique et non une commande du Shoah-business, est essentiel pour le devoir de mémoire. Tout catholique digne de ce nom doit le lire et se souvenir que pour nous autres, la République n’a apporté que misère, mort et discrimination.

Marie de SAINTE-HERMINE, Une famille de brigands en 1793, Editions du Choletais – 20 € - ISBN : 2-902502-92-8

Wednesday, March 29, 2006

Tintin mon copain

Le 31 mars 1994, le général Léon Degrelle quittait son poste après le dernier combat. Celui qui a inspiré à Hergé le personnage de Tintin s’en allait rejoindre l’Abbé Norbert Wallez, Monseigneur Picard, Germaine Kieckens, Georges Rémi et toute l’équipe du Vingtième siècle. Tour à tour journaliste, écrivain, homme politique, soldat, celui qui restera pour nous LE modèle à suivre, restera à jamais dans l’histoire comme l’homme aux multiples facettes, qui savait tout faire et avec talent. Un géant chez les nains et, n’en déplaisent à mes amis et lecteurs d’outre-Quiévrain, un trop grand homme pour une si petite Belgique…Né le 15 juin 1906 à Bouillon, d’une famille ayant donné de nombreux membres à la Compagnie de Jésus, Léon Degrelle fait des études de droit à l’Université de Louvain. L’un de ses canulars, une farce judiciaire réalisée aux dépens d’un élu démocrate-chrétien pour le moins neuneu, lui permettra de lancer sa maison d’édition Avant Garde. Son livre Jeunes plumes et vieilles barbes lui valut d’être remarqué par Mgr Schyrgens dont l’article élogieux attira l’attention de l’abbé Wallez qui s’empressa de s’attacher les services du jeune Degrelle dans son journal. Il y rencontra un jeune dessinateur qui devint son ami : Georges Rémi, qui n’était pas encore Hergé. La houppette et les pantalons de golf de Léon Degrelle allaient être immortalisés à jamais par Hergé sous les traits de Tintin. Il lui adjoindra un fox-terrier, le sympathique Milou, dont l’identité réelle était Foxel, toutou d’un régiment bavarois ayant eu comme maître un certain Adolf Hitler. Lors de la guerre civile mexicaine de 1926-1929, Léon Degrelle couvrit les événements sous l’identité d’emprunt de Paul Nanson (un de ses camarades de classe) avec 10.000 FB en poche (17.107 euros) . Du Mexique, outre ses reportages, il fit parvenir à Hergé des BD américaines qui lui donnèrent l’idée de Tintin. En 1931, alors que l’intégrisme laïc frappait de plein fouet la Belgique, Degrelle publiait la brochure Histoire de la guerre scolaire illustrée par Hergé en personne. Ce livre fut un triomphe : 100.000 exemplaires vendus en quelques mois. Casterman, imprimeur de Degrelle, contacta alors Hergé pour la création d’un album de Tintin. Ce sera Tintin au pays des Soviets…

« En Belgique en 1935, Léon Degrelle déclarait la guerre, à tous ces pourris à tous ces gangsters, face à ces rats, REX VAINCRA ! ». Du journalisme, Léon Degrelle bascula rapidement vers la politique. Au sein de l’Action Catholique, il lutta contre les corrompus. Sa première victime fut le président du Parti Catholique, Segers, grand pilleur de caisses d’épargne, l’accusant d’être un « bankster », un escroc. Attaquant Degrelle en diffamation, Segers sera achevé par la justice… La deuxième cible du bouillant Léon de Bouillon fut le propre gestionnaire du Vingtième siècle, Philips, qui avait détourné des centaines de millions de francs belges, économie des petits paysans et du clergé. Chassé du journal, Degrelle lancera le sien : Rex, qui devint l’organe de son parti, le Christus Rex (Christ Roi). Le 24 mai 1936, ras de marée rexiste à l’Assemblée : 300.000 voix, 21 députés, 12 sénateurs, dont Léon Degrelle lui-même, élu à 29 ans !!!

« En Allemagne tu rencontres Hitler, rêve d’une Europe unie qui se construit, mais les démocraties déclarent la guerre, contre tous ces traîtres : Légion Wallonie ! » En Allemagne, pendant ce temps-là, tout un peuple retroussait ses manches pour sortir de la crasse de Weimar. Furieux d’avoir perdu 22 des 28 sièges qu’ils détenaient dans l’administration de la Reichbank, les financiers juifs allemands opportunément repliés sous des cieux meilleurs estimèrent qu’il fallait châtier l’impudent… En Belgique, Degrelle fut accusé par les mêmes coteries d’être à la solde du Führer. Les attaques les plus immondes, les pires calomnies furent imprimées dans deux torchons créés pour l’occasion : L’Antirex et Judex le bien nommé… A l’été 1936, Degrelle se rend à Berlin pour rencontrer Hitler comme il se rendra à Londres pour voir Churchill et à Rome pour discuter avec Mussolini. Pendant deux heures, le peintre et l’écrivain échangèrent leurs opinions et tombèrent d’accord sur la nécessité d’un referendum qui solderait de manière définitive la question d’Eupen et Malmédy. Pourtant, Degrelle n’avait pas ménagé le même Hitler dans les colonnes de son magazine Soirées du 20 juillet 1934 sous la plume de Xavier de Hautecloque, (le propre cousin du maréchal Leclerc)… 22 jours de congés payés, croisières ouvrières, réseaux autoroutiers, Volkswagen (dessinée par Hitler lui-même) pour les ouvriers payable 5 marks par semaine, 1 775 000 maisons construites pour les classes populaires, payables en 10 ans… de quoi rendre jaloux des régimes rivaux et diantrement moins efficaces…

« Guerrier de notre temps, symbole du combattant, guide et militant, LEON DEGRELLE ! Tu es l’exemple de la fidélité par ton sang versé Léon Degrelle ». La guerre éclate. Après avoir essayé de pousser la Belgique à la guerre, la camarilla belliciste va s’enfuir à Limoges dès la première chenille de Panzer-I passant la frontière. Certains repasseront la frontière dans l’autre sens pour se vendre à l’occupant : Lippens, Devèze, Tchoffen… Léon Degrelle, lui, est donné pour mort. Arrêté le 10 mai 1940, il eut la mâchoire cassée lors d’un passage à tabac par la police française. Cela lui sauvera la vie. En effet, les Alliés ne désespèrent pas de torturer un brin Degrelle pour lui faire avouer dieu sait quoi… Il passa ainsi en quelques semaines dans 21 prisons, à chaque fois étant torturé… Ses 21 compagnons d’infortune, dont un moine, une vieille dame (qui fut poignardée à la poitrine à 30 reprises avant d’agoniser), une femme, des civils et le chef des nationalistes flamands Joris van Severen et même un député communiste furent fusillés dans le kiosque d’Abbeville le 21 mai 1940. Leur assassin est honoré par une rue de la ville !!! Libéré, Degrelle retourne en Belgique où le ministre belge Janson lui demande de remettre ses journaux en route : « vous rendriez incontestablement un service signalé au pays ». L’accord de Léopold III obtenu le 25 août, il relance Le Pays réel. Spaak et Guttenstein, ministres belges, ayant fui à Londres, leurs épouses respectives passèrent la guerre sans encombre à Bruxelles alors qu’elles étaient juives, bénéficiant même un d’un demi-salaire de ministre à la demande de Degrelle lui-même ! A comparer avec l’attitude de la France de de Gaulle qui força la veuve de Philippe Henriot à rembourser les trois jours de salaire de son mari entre son assassinat et la fin du mois ! Les premiers mois de l’occupation sont marqués par l’arrestation d’un sénateur rexiste, Xavier de Grünne, qui avait enterré de quoi équiper plusieurs régiments de soldats belges en cas d’invasion soviétique. Or, ce furent les Allemands qui découvrirent la cache et ne crurent pas dans sa bonne foi. Il mourut dans un camp, assassiné par des kapos polonais.

« Sur le front de l’Est les combats font rage, comme simple soldat tu t’engages et toujours tu honoreras fièrement les deux S runiques gravés de ton sang. 75 corps à corps, sur le front tu restes le premier, debout au milieu de tous ces morts, aucun n’a survécu, tu es le dernier ! » Devançant de 15 jours l’invasion soviétique, l’armée allemande lança une offensive préventive contre l’URSS le 21 juin 1941. Léon Degrelle s’engagea comme simple soldat pour combattre le communisme. Apprenant la chose, Hitler veut le nommer officier. Refus de Degrelle qui rétorque : « Je ne verrai Hitler que lorsqu’il me passera au cou le Collier de la Ritterkreuz ». 75 combats rapprochés, 7 blessures au combat (médaille d’or de l’armée allemande), Degrelle monte en grade progressivement : caporal en février 1942 après sa première blessure, sergent, lieutenant… A noter que ses contemporains du camp d’en face, les Spaak, Jaspar, Vleeschower, de Laveleye, Ryelandt ne s’engagèrent pas dans la brigade Piron, qui n’a jamais compté plus de 2100 hommes et qui débarqua en France bien tardivement (juillet 1944), à laquelle il faut ajouter les 9000 résistants de l’intérieur (on est loin des 30.000 volontaires belges dans les SS !). Pire, un William Ugneux revenu en 1944 dans les fourgons alliés avait tenté de collaborer avec les Allemands en août 1940… La tournure de la guerre nécessitant pour le Reich de plus en plus de main d’œuvre, Sauckler entama des réquisitions dans les territoires occupés mais pas pour le front (Napoléon n’eut pas cette pudeur, et, comme le déclara volontiers Degrelle, ce sont plus de 50.000 Belges qui laissèrent leur peau dans les campagnes de la Grande Armée ! Il a même été jusqu’à imposer à Malines, Grand, Bruges, Liège, Namur et Tournai des prélats français !). La Belgique était alors occupée par des réservistes de l’armée allemande jugés trop vieux pour la Russie. Sur le front de l’Est, Degrelle se couvre de gloire. Lors de la bataille de Tcherkassy, le 19 février 1944, alors qu’il commande la brigade SS Wallonie, il ouvre une brèche après 17 jours de combat et 4 blessures dans un dispositif de 300.000 soldats Soviétiques, permettant à 11 divisions de l’Axe de rompre l’encerclement. Hitler le décora du collier de la Ritterkreuz (28 titulaires non-Allemands). Le 23 août 1944, en Estonie, il empêche les Soviétiques de s’emparer de Dorpat ce qui lui faut les félicitations du maréchal Schörner, peu prodigue en la matière, et une pluie de décorations aussi prestigieuses que méritées, notamment l’insigne en or du combat rapproché que seuls 11 soldats eurent pendant le conflit ! Hitler espérait le nommer chef des armées, voire même son successeur… Le 7 mai 1945 vit Léon Degrelle replié avec les restes de son unité en Norvège. Comme il estimait qu’il avait déjà donné dans les geôles alliées en 1940, il emprunta le Heinkel 111 du Ministre Speer à l’aéroport d’Oslo et mit cap sur l’Espagne… L’avion s’écrasa sur la plage de San Sebastian. Degrelle avait 5 fractures graves mais était vivant. Transporté d’urgence à l’hôpital militaire Mola, il était en miettes mais en vie. En Belgique, Degrelle fut condamné à mort le 27 décembre 1944 pour le crime d’avoir combattu contre Staline. Faute de trouver des « crimes », on lui mit sur le dos des crimes – bien réels – commis par d’autres : l’exécution de maquisards dans les Ardennes le 18 décembre 1944 (Degrelle était alors à Vienne !) réalisée en fait par des Alsaciens commandés par un volontaire suisse, la mort d’un maire, Pêtre, assassiné le 31 décembre 1943 par des Flamands et la mort de trois résistants à Bouillon, exécutés par les feldgendarmes (qui ont été exécutés par la justice belge).

« Dans ton pays tu ne peux plus rentrer, ils ont trouvé la Lex Degrelliana, en Espagne tu t’es exilé, pour toi continue toujours le combat… ». Peu résistante, la Belgique se distingua par une épuration féroce : 100.000 personnes arrêtées et très souvent torturées, 682.814 dossiers de dénonciation, des horreurs qui n’eurent rien à envier à la France… Comme le disait le communiste belge Demany : « Nous fûmes en proie à une haine intégrale. Toutes les ruses, tous les moyens étaient permis. Quelque chose de formidable nous bouleversait et même, avouons-le, une inextinguible soif de sang. Cette haine animait chacune de nos actions ». Les centres de tortures du « Service Judiciaire » et de la caserne du Petit-Château à Bruxelles ne désemplissaient pas. La barbarie alliée s’y révélait sous son jour le plus abject : on alla jusqu’à torturer à mort des femmes enceintes. Les viols étaient monnaie courante, notamment à la Gendarmerie de la rue Couronne, et on alla jusqu’à enfermer des femmes dans les cages du zoo d’Anvers (nous verrons en détail les méthodes alliées dans notre livre Le Génocide allemand). Ce n’étaient pas bien sûr des « bavures » mais les méthodes habituelles des démocrasseux quelque soit le pays, le temps et la variante… La famille Degrelle fut liquidée : sa mère (79 ans en 1945) passa deux ans en prison sans jugement avant d’y mourir de mauvais traitements, son père fut torturé à mort le 11 mars 1948 après 3 ans et demi de détention, leur maison rasée pour y édifier un palais de Justice. Son épouse, citoyenne française, fut incarcérée avec Marie-Christine, sa fillette de 8 mois après avoir été condamnée à 10 ans de travaux forcés. Edouard Degrelle, son frère, paisible pharmacien de Bouillon, est abattu de cinq balles dans le dos sous les yeux de ses fillettes par les terroristes communistes. Son beau-frère, Charles Raty, fut torturé à mort lui aussi. Toutes ses sœurs, ses nièces et ses neveux passèrent de longues années en prison. Sa maison fut totalement pillée et les enfants n’eurent même pas la moindre photo de famille en souvenir. On est loin de Degrelle laissant aux épouses des fuyards londoniens de quoi vivre décemment. On voit qui étaient les barbares, les monstres et qui étaient les gens civilisés… La présence de Léon Degrelle sur le sol espagnol donnait des sueurs froides au général Franco. Mais impossible d’extrader le bouillant Rex comme Pierre Laval : il était intransportable ! Une fois encore, la Providence Divine veillait sur « Tintin » : Alberto Artajo, le nouveau ministre des Affaires Etrangères de Franco, avait eu comme professeur chez les Jésuites le recteur de l’Université de Duesto dont la nièce, Marichu de Aguirre, était l’infirmière en chef de l’hôpital où séjournait Degrelle. Cette dernière plaida la cause de ce dernier auprès de son oncle qui tança le ministre : si Degrelle était livré, il serait assassiné. Donc, lui, Artajo, sera immédiatement en état de péché mortel… Une autre dame, la ravissante duchesse de Valence, entra en plein conseil de Ministre et mit Franco devant ses responsabilités : s’il livrait Degrelle, lui et son gouvernement le paieraient de leur vie !!! Cela lui valut 8 mois de prison, mais le tribun fut sauvé, même s’il était gardé par 40 soldats espagnols auxquels il joua les pires tours pendables… Voulant botter en touche, Franco fit croire le 21 août 1946 que Degrelle avait été expulsé au Portugal. Il reçut de faux papiers au nom de Juan Sanchis, Polonais naturalisé Espagnol et 25.000 pesetas (17.707 euros) avec ordre de se faire oublier. Installé dans le sud de l’Espagne, Sanchis alias Degrelle réussit même le tour de force de participer sous son faux nom à la construction des bases américaines en Espagne ! A sept reprises, chanceux comme Tintin, Léon Degrelle échappa à l’enlèvement. Le premier commençait en drame et finit en bouffonnerie : un groupe de 6 agents du Mossad dirigé par le sieur Aldouby avait été mandaté à Lausanne par le sous-directeur général des services secrets israéliens pour enlever Degrelle, mais, ces six agents trop bavards, avaient évoqué leur plan dans un restaurant de Lausanne avec pour voisin de table le banquier François Genoud !!! Tout ce petit monde fut arrêté à la douane… La seconde opération partit d’Anvers et s’arrêta dans le port de Bilbao : ils avaient été dénoncé à la sœur de « Tintin », Suzanne, par une juive à qui le Rex avait sauvé la vie pendant la guerre… Les troisième et quatrième partirent de Belgique sur ordre du gouvernement avec pour réalisateur le major Lovinfosse mais le ministre Spaak lui intima l’ordre de revenir à Bruxelles. Le même Spaak fit échouer une autre opération, celle du juge Mélot. Et pour cause : Spaak avait voulu, en 1940, faire parti d’un gouvernement de collaboration avec les Allemands en compagnie de Henri de Man et de Léon Degrelle… Il y avait des vieux dossiers qu’il ne fallait pas voir ressortir. Liées aux deux précédentes, la cinquième partit de France où De Gaulle, connaissant les tenants et les aboutissants du dossier, voulut mettre Spaak qu’il méprisait dans l’embarras… Mais une fois encore, Degrelle leur échappa : il avait avancé son voyage à Barcelone de 24 heures ! Le 3 mars 1983, Hergé mourut. « Tintin » Degrelle le suivit dans la tombe le 31 mars 1994. Un arrêté du Roi Albert daté du 18 avril 1994 interdit le retour de sa dépouille mortuaire sur le territoire belge. Il fut incinéré et l’ancien capitaine SS Jean Vermeire ouvrit l’urne au lieu-dit « le Tombeau du Géant » à Bouillon. Ils peuvent toujours essayer d’extrader les cendres !!! Repose en paix sur la terre de tes ancêtres, Léon Degrelle, homme de plume et d’épée, guerrier et écrivain, grand européen et grand chrétien, fier fils de Bouillon, ville des Croisés : Godefroy contre l’Islam et Léon contre le Bolchevisme, enfants des forêts contre les sectes du désert…

Léon DEGRELLE – Tintin mon copain – Edition du Pélican d’Or

Les Temps des loups

Notre ami Serbera nous a gratifié d’un roman de politique-fiction fort imprégné de ses valeurs païennes mais très agréable à lire. La trame est simple mais efficace : un chef terroriste égyptien, Mohammed Pacha, lance ses réseaux fondamentalistes à l’assaut d’une Europe corrompue et décadente tout en essayant de recréer l’ancestral Califat. Progressivement, le Pakistan, l’Arabie Saoudite, l’Egypte, les monarchies du Golfe basculèrent dans l’islamisme radical, coupant la route du pétrole et provoquant une crise économique sans précédents. Dirigée par un Président de la République camé et incapable (et comment ne pas reconnaître Chirac…) qui aura une fin encore pire que Mussolini (promené nu dans les rues de Villacoublay, il sera lapidé par une foule haineuse qui avait massacré son escorte alors qu’il comptait fuir au Sénégal) et par un ministre de l’Intérieur arriviste et pourri jusqu’à la moelle (qui ressemble étonnamment à Sarközy…), la France est travaillée de l’intérieur par les réseaux de Pacha qui recrute dans la communauté maghrébine. Le roman brosse une galerie de portraits avec une façon d’amener les événements qui n’est pas sans rappeler celle de Stephen King. On y croise des personnages secondaires qui jouent ultérieurement un rôle : Rachid, violeur de gamines françaises devenu guerrier de la Djihad, quelques Toulousains amenés en scène pour assister au final à quelques explosions dans la Ville rose, le Père Barreau, sympathique prêtre de Neuilly persistant à porter la soutane et qui verra réaliser sa prédiction : la bourgeoisie égoïste punie par là où elle a péché, Placido, ténor italien se prenant pour le rival de Pavarotti…

Reste les héros du livres. On ne peut pas dire qu’il y ait un personnage qui se détache plus des autres dans les forces qui libèrent la France. Il y a deux personnages plus ou moins centraux, imaginaires : Jean et Rose. Rose aura un rôle déterminant dans le conflit, qu’elle paiera au prix de sa vie : assassiner le ministre de l’Intérieur. Il y a aussi une galeries de personnages sous le vernis desquels je ne puis m’empêcher de deviner mes anciens camarades du MNR… Derrière Jacques Vidal, ne serait-ce pas Pierre Vial ? Philippe et Martine Lacroix ne seraient-ils pas des clones d’Eric et Monique Delcroix ? Gilles Charlas et Louise Cailhau ne seraient-ils pas des épigones de Gilles Soulas et Louise Allaux ? Et ainsi de suite, jusqu’à un Toulousain ayant une fin tragique, Pascal Balestra, dans lequel il n’est guère difficile de deviner l’auteur…On y trouve toute la philosophie « Terre & Peuple » dans ce roman, avec notamment le culte du régionalisme, de la montagne, de la défense de sa terre ancestrale. En résumé, un roman que même les catholiques peuvent lire, l’auteur n’ayant pas cédé à un certain anti-catholicisme en vigueur dans ce milieu et ayant même dédicacé à Chiré…

Jean-Paul SERBERA – Le Temps des loups – Lectures et Civilisation – 19,5 € - ISBN : 2-910939-07-3. Livre disponible chez Nadège Saint-Omer – BP 137 – 31014 TOULOUSE Cedex 6

Monday, March 27, 2006

Fidéliter n°154

En droite ligne de notre éditorial, un excellent dossier dans Fideliter, la revue trimestrielle de la Fraternité Saint-Pie X, sur la bande-dessinée chrétienne. La parole est donnée au spécialiste de la question, très connu des auditeurs de Radio Courtoisie : Guy Lehideux. Le milieu catholique n’a pas été en retard dans ce domaine : outre Tintin, lancé dans le quotidien catholique Le Vingtième Siècle, la bande-dessinée catholique se caractérise par la série Les Belles Histoires, Belles Vies, parues chez Fleurus de 1947 à 1972 et dirigée par l’énergique père Jean Pihan. La bande-dessinée peut donc être le vecteur du beau et du vrai… comme de son contraire ! L’abbé Grégoire Cellier le précise dans un entretien : on ne peut négliger la BD ! Il se vend en France une bande-dessinée par seconde ! 2.000 BD sortent par an et ce genre représente 19 % des emprunts en bibliothèque. Il ne faut pas laisser ce genre à l’ennemi et donc il faut s’y investir. Je ne dis pas autre chose dans mon éditorial… Evidemment, il n’était pas question de parler de la bande-dessinée catholique sans évoquer notre ami Ignace. Paradoxalement, il a bien écrit un article dans le dernier Fideliter… mais sur le Pèlerinage de Chartres. Et de raconter cette savoureuse anecdote : « Une voiture face à moi s’apprête à partir. Le conducteur est un ecclésiastique, il agite le bras en guise de salutation. Je lui réponds d’une façon encore plus démonstrative, mais qui est-ce ? Probablement un ancien confrère du séminaire. Non, incroyable ! C’est Mgr Tissier de Mallerais. Soudain, je comprends qu’il ne me saluait pas, mais remerciait le chauffeur qui lui laissait le passage. Quelle confusion ! Saluer un évêque avec tant de familiarité, c’est indigne ! Encore une fois, je vous présente mes excuses, Monseigneur. » Il n’y a qu’Ignace à qui une histoire pareille peut arriver. Et c’est pour cela qu’on l’apprécie énormément, nonobstant son immense talent. Cela me rappelle cette Fête de Livre à Toulon (en 1998) où il était venu avec une chemise brune et une cravate noire. Tête du très pusillanime Jean-Marie Le Chevallier… Avec un clin d’œil complice, je demande à notre Ignace : « C’est un hommage ? ». Gêné, il me répond : « Non, c’est tout ce que j’avais dans mon placard » Et c’est ainsi qu’Ignace est grand…

Fideliter n°154 – juin/juillet 2003 – 7,5 € - en vente dans toutes les églises de la Tradition.

Algérie, le gâchis fatal

Un de nos fidèles lecteurs, Christian Agius, a écrit un livre intitulé Algérie : le gâchis fatal. Pied-noir originaire de Malte (cette petite île colonie britannique depuis Napoléon a plus peuplé l’Algérie que les Dominions…), fils de gendarme et Saint-Cyrien, il a fait parti de l’OAS et a été dans le réseau du colonel Chateau-Jobert dans la résistance contre le tyran De Gaulle… La guerre d’Algérie n’en finit pas de faire couler de l’encre, y compris dans nos milieux. Etait-il possible ou non de conserver celle-ci ? Pour Christian Agius, la réponse était oui sans aucun doute. Pour lui, il existait un peuple pied-noir bien différent de celui de la métropole. Au passage, il remet certaines pendules à l’heure en ce qui concerne l’Islam : le Coran n’est qu’un contre-feu allumé par la secte des judéo-nazaréens pour ramener les Arabes chrétiens à la pratique du judaïsme. De même, il rappelle utilement que l’Islam prône bien l’infériorité de la femme par rapport à l’homme (Sourates IV-12 (un fils vaut deux filles), IV-38 et II-228 (l’homme est supérieur à la femme), IV-38 (la femme vertueuse doit être obéissante et soumise)). Le long rappel historique des relations franco-algériennes montre que la première implantation de la France en Algérie date de Charles VI en 1390 (débarquement d’El Mehdia). Année après année, les rois auront une attitude ambiguë vis-à-vis du monde musulman : Henri IV demandera aux Barbaresques d’attaquer Marseille favorable aux Ligueurs, François Ier et Louis XIV restèrent neutres devant Vienne assiégée, Charles IX n’enverra pas de troupes à Lépante… L’Algérie aurait pu être française si on l’avait convertie. Il y avait une grande demande à laquelle la France de F\ Louis-Philippe et la République ne surent pas répondre. Et Christian Agius de citer cette phrase, oh combien ! prophétique datant de 1837 : « Nous repasserons la mer avec des bateaux… nous envahirons le pays de l’impie. Nous le sèmerons de mosquées. La religion de la croix s’éclipsera… » Plusieurs grands français avaient compris que l’Algérie française devait se doubler d’une Algérie chrétienne. : le général de Sonis, le maréchal Bugeaud, Charles de Foucauld, le père Avril… La France a multiplié les erreurs, outre la non-conversion des musulmans : le décret Crémieux, une injure aux Musulmans tombés pour la France, une politique coloniale vouée à l’échec (il fallait soit exterminer la population autochtone, soit la convertir), et bien sûr, les mensonges de De Gaulle qui ont leurré des Pieds-Noirs dont le manque de réaction a facilité le jeu de l’ennemi. Chez les plus jeunes, ceux dont – pour certains – les parents n’étaient même pas nés en 1962, il est de bon ton de dénigrer les Pieds-Noirs. De mettre en doute leur francité, d’ironiser sur des noms de famille qui font plus penser au pays des oliviers qu’à celui des chênes quand ils ne se livrent pas à l’assimilation hasardeuse : pieds-noirs = séfarades… de se lancer dans de grandes considérations racialistes sur « les gens du sud poltrons », ces «pieds-noirs qui n’ont eu que ce qu’ils méritaient car ils n’ont pas su se défendre », sur « cette Algérie qu’on ne pouvait pas garder »… Bref, de faire du Pied-Noir une sorte de rastaquouère à peine au-dessus de l’Arabe dans la hiérarchie des races… Questions : Comment expliquer que 40 ans après, contrairement aux pronostiques de De Gaulle et de ses partisans (appelez-moi « mon gaullien »), on ait perdu l’Algérie mais gardé les Arabes ? Comment expliquer aussi que les « Français du nord » ne réagissent pas plus devant leurs villes occupées, leurs filles violées, leurs fils assassinés, que ne réagissaient les Pieds-Noirs en 1954 ? On accuse les Pieds-Noirs de beaucoup parler, beaucoup se lamenter, peu agir. Les plus cruels diront : « Ça se voit qu’ils ont cohabité avec les Sémites, c’est contagieux… » Mais maintenant que le champ de bataille s’est déplacé en France, ils font quoi les patos ? Pas mieux !!! « Pleure comme une femme ce que tu n’as pas su garder comme un homme » lança en 1492 la cruelle Aïcha à son fils Boabdil, chassé de son trône grenadien par les Très Catholiques Souverains d’Espagne. La France n’a pas voulu de l’Algérie française ? Elle va avoir la France algérienne !!! Nous pleurons l’Algérie et si nous ne nous décidons pas à nous comporter comme des hommes, c’est la France qu’on va perdre !!!

Christian AGIUS – Algérie, le gâchis fatal – Editions Godefroy de Bouillon – 21 €

Historiquement correct

Dans cet épais ouvrage, Jean Sévilla passe en revue les mensonges qui continuent encore à sévir sur telle ou telle période historique. D’une prudence de lynx sur la Seconde guerre mondiale (il sait jusqu’à où ne pas aller dans la recherche de la vérité), il remet « l’histoire à l’endroit » pour reprendre le titre d’une chronique célèbre de Bernard Lugan. Féodalité, croisades, Inquisition, Ancien Régime, Guerres de Religion, Révolution, Commune, église catholique en France, Décolonisation, Guerre d’Algérie… Sévilla reprend tous les mythes inculqués par la gauche et les démontent un par un. Savez-vous que le Moyen-Age, époque soi-disant barbare, était au fond plus libre que notre République contemporaine ? Bien entendu, Sévilla fait un sort à la propagande républicaine et à la légende noire du Moyen-Age : le droit de cuissage, le droit de prélassement, le droit de ravage, l’obligation faite aux serfs de battre l’étang pour faire taire les grenouilles sont autant d’inventions forgées et colportées par les Républicains. Le serf a plus de droit que le paysan libre du XIXe siècle et les « corvées » ne lui prenait que quelques jours par an. A comparer avec le nombre de journées de travail que nous vole l’état par le biais des impôts… Savez-vous que la « peur de l’an Mil » n’a existé que dans les délires de Georges Duby (plus que proche du PCF…) et que les Croisades étaient une entreprise visant à mettre fin aux persécutions des fous d’Allah contre les pèlerins chrétiens , dont le point culminant fut la destruction du Saint-Sépulcre en 1009 par le calife El-Hakim ? Savez-vous que les Cathares, loin d’être les purs et les innocents qu’on nous présente, étaient une secte dangereuse, soutenue par Raymond VI de Toulouse qui voyait une occasion de saisir les biens de l’Eglise. La phrase « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens » n’a jamais été prononcée et les Cathares ont massacré des catholiques à Pujols en 1213. Savez-vous que l’Inquisition a représenté un progrès, mettant fin à la justice expéditive et créant le jury remplaçant l’arbitraire d’un seul homme et qu’elle était très populaire. Comme le dit Jean Sévilla : « au Moyen-Age, l’adhésion remportée par la répression de l’hérésie peut être comparée au consensus politique et moral qui, de nos jours, condamne le nazisme ». Savez-vous que l’Inquisition espagnole ne prononçait la peine de mort que dans 1% des cas et ne s’en prenait qu’aux Juifs infiltrés dans l’Eglise. Les Juifs restés hébraïques et les Juifs sincèrement convertis (à commencer par Torquemada lui-même…) n’avaient rien à craindre… Savez-vous que lors des guerres de religion, les Protestants ont commis des crimes atroces , notamment La Michelade du 30 septembre 1566 à Nîmes, six ans avant la Saint-Barthélemy, le massacre de Montbrisson (1562), les atrocités de Colombières à Bayeux, de Merle en Auvergne ou de Montgomery en Guyenne ? Savez-vous qu’en Allemagne par exemple, il faudra attendre le XXe siècle (très exactement Hitler en 1933) pour que les catholiques aient les mêmes droits que les protestants, que la religion catholique a été interdite aux Pays-Bas en 1581 et en Angleterre en 1534 et que les Irlandais n’ont eu l’autorisation d’être élus qu’en 1829 et d’être propriétaires qu’en 1872… Savez-vous que la monarchie capétienne était un pouvoir modéré et que le Roi était bien plus accessible que notre Président de la République ? Pour venir le voir à Versailles, il suffisait de louer une épée à l’entrée. A l’instar du plus humble de ses sujets, le Roi est tenu d’obéir aux lois divines. S’il les viole trop ostensiblement, le peuple a le droit et même le devoir de se révolter contre lui. On est loin de l’impunité actuelle d’un Chirac ! Le Roi ne règne pas seul : il partage son pouvoir avec le Conseil du roi (130 membres). Même le puissant Louis XIV n’a outrepassé qu’à six reprises les décisions de son conseil. Et Sévilla de citer Jean-Louis Harouel : « La plus libérale des démocraties actuelles est bien plus absolue que la monarchie dite absolue. En effet, l’autorité étatique y est beaucoup plus à même d’imposer sa volonté ». Savez-vous que nos « philosophes des Lumières » étaient de bien tristes sires ? Voltaire refusait que les enfants pauvres soient éduqués, il préconisait que les gens « inutiles » devaient disparaître, il était « plus fanatiques que les fanatiques qu’il hait » et que son antisémitisme a inspiré celui des nazis. Voltaire était bien entendu d’un racisme outrancier, considérant les Noirs comme l’intermédiaire entre l’homme et le singe. D’ailleurs, Voltaire avait gagné de l’argent grâce aux compagnies négrières, tout comme Diderot et Raynal. Savez-vous que le dérapage dans le sang de la Révolution Française ne date pas de 1792 mais bel et bien du 14 juillet 1789 ? Les gardes suisses de la Bastille, la « prison » de luxe, sont massacrés et leurs corps démembrés, leur tête tranchée et leurs viscères arrachées portés par les soiffards et les poissardes qui constituent le gros des militants révolutionnaires. Même traitement le 22 juillet pour l’intendant de Paris et son beau-père, même chose pour les gardes du corps du roi à Versailles le 6 octobre 1789… Savez-vous que le 4 septembre 1797, les Républicains, écrasés aux élections par les Royalistes, ont fait un coup d’état sanglant pour garder le pouvoir ? Savez-vous que Isaac Moïse « Adolphe » Crémieux, député rouge de la Seine et président de l’Alliance Israélite Universelle, avait déclaré devant la victoire électorale des royalistes en 1871 : « Majorité de ruraux, honte de la France » ? Savez-vous que les Communards se plaçaient en droite ligne de la Terreur et du génocide vendéen, à tel point que la commission exécutive de la Commune s’en prend aux « chouans de Charrette » et aux « Vendéens de Cathelineau » qui auraient attaqué Neuilly et que l’ignoble Gambetta a laissé mourir l’armée de Bretons stationnée au camp de Conlie ? Savez-vous que la racaille communarde a causé, par ses incendies criminels, la perte de tout l’état civil parisien depuis le XVIe siècle, les archives hospitalières, la bibliothèque de la Ville (120.000 livres détruits), les archives de l’ordre de la Légion d’Honneur, une centaine de tapisseries des Gobelins et les archives de l’établissement ? Savez-vous que la révolte des Canuts à Lyon en 1831 n’était pas « prolétarienne et révolutionnaire », mais conservatrice : elle était dirigée par le catholique pratiquant Pierre Charnier, un royaliste ! Savez-vous que c’est la droite catholique qui la première s’est intéressée au sort des ouvriers, notamment Frédéric Ozanam et Armand de Melun ? En 1828, le préfet du Nord Alban de Villeneuve-Bargemont (il sera révoqué de son poste par Louis-Philippe pour légitimisme, mais sera élu député du Var (1830-1840) puis du Nord (1840-1848)) préconise le salaire minimum, l’épargne obligatoire, l’instruction gratuite, la lutte contre les taudis, l’alcoolisme… C’est le légitimiste Pierre-Antoine Berryer qui sera l’avocat des grévistes charpentiers (1845) et ouvriers imprimeurs (1862) alors que le droit de grève est interdit. Savez-vous que l’abolition de l’esclavage sous la Révolution était le vœu des monarchistes ? Pendant que les Noirs de Saint-Domingue criaient « Vive le Roi ! », le député républicain Barnave (l’apologiste du massacre du 22 juillet 1789) déclarait : « Je n’accepte pas que le nègre puisse croire qu’il est l’égal du blanc ». La traite des esclaves fut abolie par Louis XVIII en 1815. Louis de Broglie proposa à Louis-Philippe la libération des esclaves en 1843, ces derniers étant dotés d’un état civil en 1839. L’esclavage est aboli à Mayotte en 1843, et l’abolition générale est planifiée par Mackau en 1846. Savez-vous que lors de l’affaire Dreyfus, 10 % des officiers étaient Juifs (4.000 sur 40.000, alors que les Juifs ne représentent que 0,2 % de la population…) et ne souffraient aucune discrimination contrairement aux catholiques ? Savez-vous que l’affaire Dreyfus était plus compliquée qu’on le pense puisqu’on trouve : des Juifs contre Dreyfus (Arthur Meyer, du Figaro), des anti-dreyfusards non antisémites (Jules Verne, Auguste Renoir, Edouard Degas), une droite pro-Dreyfus (Conrad de Witt), une gauche contre Dreyfus et antisémite (Gustave Zevaes) ? Savez-vous que Jules Ferry fit prendre d’assaut par six brigades de gendarmerie les 70 trappistes de Bellefontaines (Maine-et-Loire) ? Savez-vous que la loi de juillet 1904 contre les Congrégations a fait de 50.000 Français des parias dans leur propre pays au seul motif de leur foi ? Savez-vous que de 1879 à 1914, il n’y a pas eu un seul ministre catholique au gouvernement ? Savez-vous qu’en 1935, alors que l’Allemagne venait de faire passer son armée à 36 division, Blum s’opposa au renforcement de l’armée française dans le cadre de « la loi des deux ans » ? Savez-vous qu’en 1937, Charles Maurras traitait Hitler de « possédé » ? Savez-vous que la CGT organisa en 1931 de grandes campagnes contre les travailleurs immigrés amenant au vote de la loi Salengro de 1932 sur la préférence nationale (loi abolie en 1981) ? Pas très heureux sur la Seconde Guerre Mondiale ou sur Drumont, injustement maltraité, ce livre est néanmoins indispensable pour une bonne compréhension de notre histoire…

Jean SEVILLA, Historiquement correct, Perrin – 21,5 €

Tabou n°3

La troisième livraison de la revue de Jean Plantin est d’une excellente qualité comme les précédentes. Le numéro est d’une tonalité plutôt « américaine » comme le premier était « japonais » et le second « russe », avec les contributions de Hugh Perry (USA), Glayde Whitney (USA), Kevin MacDonald (USA), Carlo Mattogno (Italie), Robert Faurisson (France), Jared Taylor (USA) et David Duke (USA). Tout d’abord deux articles sur le judaïsme, l’un portant sur le livre de MacDonald (Analyse évolutive de l’implication juive dans les mouvements intellectuels et politiques du 20e siècle, non traduit en français), l’autre de MacDonald lui-même. Cette thèse très brillante confirme ce que de nombreux chercheurs et intellectuels ont conceptualisé depuis des décennies : peuple ayant vécu sur une idéologie raciste de tous les instants, ayant dogmatisé la notion du collectif, ils ont compris que le meilleur moyen d’asseoir leur pouvoir est de détruire toute notion collective chez leurs adversaires, autrement dit les fils de Japhet, suite à l’action commune de deux idéologies génétiquement juives : le communisme et la psychanalyse. Perry dit, à juste titre, au sujet de l’œuvre de Mac Donald : « On y chercherait en vain l’évocation de « Sages » se réunissant dans des cimetières ou de cabales secrètes directement inspirées par une secte satanique d’Illuminati que dirigeraient en sous-main d’obscurs « insiders » depuis leurs bureaux secrets de Manhattan ». Je me permets d’ailleurs cette réflexion personnelle : incapable d’apporter la moindre preuve d’un ordre nazi pour l’extermination des Juifs, Raoul Hilberg lança la thèse de la « télépathie ». Cet échappatoire grotesque fit hurler de rire les révisionnistes et égaya d’une touche bouffonne le procès Zündel. Féru de psychologie raciale, je n’ai pas ri du tout. Je ne me moque jamais des propos de l’ennemi, j’essaye d’abord de comprendre. Car chaque thèse n’est qu’un message à décrypter. Celui qui trouve la clef ouvre toutes les portes… Quel message Hilberg a-t-il voulu lancer ? Quel aveu sous-jacent ? Nous sommes tous une subtile alchimie née du sang qui coule dans nos veines, de la culture et des valeurs qui nous ont été transmises et de livres que nous avons lu. La thèse d’Hilberg est la suivante : sans se concerter, les nazis auraient donc chacun dans son coin œuvré pour la liquidation des Juifs. Cette thèse est invalide car même dans cette politique, ils auraient laissé des traces. Mais cependant, pourquoi Hilberg a dit cela ? N’étant pas un affabulateur à la Wiesel, il a réagi non pas en menteur, en faussaire professionnel, mais avec ses connaissances à lui. Hilberg est de souche sémite. J’avais en son temps fait une analyse sur la religion-sœur du judaïsme : l’islam. J’avais douté de l’existence (je ne suis pas seul) d’un état-major centralisé d’Al-Qaida mais plutôt opté pour ce que j’appelle « l’effet de symbiose » : chaque islamiste connaît son Coran et la notion de Djihad. Il connaît son pays, sa terre natale et sait donc mieux que quiconque où frapper sans que Ben Laden (qui n’est pas le chef, mais passons) ne le lui dise. Les sémites ont tout un héritage culturel de nomades organisés en structures tribales. Il n’y a jamais eu vraiment de direction centralisée mais au contraire une nuée de clans, parfois et même souvent antagonistes, mais qui ont toujours su s’unir le cas échéant contre les fils de Japhet. Ce fait confirme ce que disait MacDonald et montre qu’en ce qui concerne les Juifs, il n’y a pas de « Sages de Sion » mais tout simplement la conscience collective de l’intérêt de la communauté.
Autre article très intéressant, celui de Jared Taylor sur le viol dans les prisons américaines. On y apprend notamment qu’il s’y commet 140.000 viols par an (il y a 90.000 femmes violées aux Etats-Unis chaque année) selon un rapport de Joanne Mariner paru en 2001 pour Human Right Watch et que la quasi-totalité des victimes sont des Blancs, les violeurs étant tout aussi exclusivement Hispaniques et Noirs. Il est intéressant de noter que si un Noir essaie de violer un Hispanique ou réciproquement, les frères de race de la victime massacrent l’impudent. Or, il n’y a pas cette solidarité raciale chez les Blancs. Et pour cause, ils n’ont aucune conscience raciale, élevés qu’ils furent dans la culpabilité. Par contre, et c’est intéressant, ils acquièrent cette conscience dès leur premier séjour en prison, un nombre non-négligeable de prisonniers acquiert cette solidarité. Parfois même, les Blancs se vengent : c’est le cas de John King qui, en 1998, avait liquidé un nègre en le traînant avec son pick-up (sorte de camionnette) à Jasper (Texas). King était devenu raciste en prison (il y avait été incarcéré pour cambriolage) après avoir été victime de plusieurs viols collectifs racistes par des noirs.

Tabou n°3 – 20 € - Akribeia –45/3, route de Vourles – 69230 SAINT-GENIS-LAVAL – ISBN : 2-913612-09-1

Tabou n°2

Le deuxième numéro de la revue de notre camarade Jean Plantin est digne de la première livraison. Si le premier numéro avait une forte connotation « nippone », le second est plutôt consacré à la Russie avec des articles de Mark Weber (Etats-Unis), Mykhailo Seleshko (Ukraine-Canada) et Daniel Michaels (Etats-Unis), plus des articles de Pierre Guillaume sur un tout autre sujet : son amitié passée avec un certain Lionel Jospin. Le premier article concerne un sujet tabou d’entre les tabous : la collaboration massive de la communauté juive avec l’horreur communiste qui commence par l’assassinat de la famille impériale (on y apprend notamment que les jolies petites princesses ont été achevées à la baïonnette). La décision avait été prise conjointement par Lénine et Sverdlov. S’en suit des preuves accablantes, noms et faits à l’appui, sur le rôle joués par les juifs dans la barbarie communiste. Ensuite, un épais dossier de 58 pages sur les charniers de Vinnista où 20.000 personnes, essentiellement de jeunes hommes ukrainiens mais aussi des jeunes filles, ont été exterminés, ordre du commissaire politique Levitski et de Kagan, un proche de Staline lui aussi juif. Le but était d’éradiquer totalement toute résistance en Ukraine en exterminant les forces vives de la nation. A l’échelon de la ville, l’extermination était exécutée par Abramovitch et son adjoint Rosenbaum. Le NKVD local, la section de sûreté et la section spéciale étaient également dirigés par trois fils d’Israël : Sokolinski, Chyrin et Tomtchynski. Détail sordide, les cadavres féminins dans la fosse étaient habillés pour les plus âgées… mais nus pour les plus jeunes ce qui laisse aisément deviner leur sort. On découvrir même lors de l’ouverture des charniers en 1942 le cadavre d’une femme enceinte qui, enterrée vivante, avait accouchée dans la fosse. Les Juifs ukrainiens qui n’avaient pas fui avec l’armée rouge paieront leurs crimes de 1941 à 1944… Les articles suivants évoquent le plan de l’invasion de l’Europe par l’URSS prévue pour le 15 juillet 1941 (initialement, elle était prévue pour le 12 juin, mais fut repoussée, ce qui sera fatal au plan stalinien). On y apprend que Staline avait mobilisé son armée dès 1939 et surclassait l’Allemagne dans tous les domaines, y compris la marine. Les Soviétiques alignaient plusieurs milliers de chars lourds contre… 309 chars moyens pour les Allemands, 5 corps d’armées parachutistes contre 2 divisions, 13.000 avions contre 2.500, 6 fois plus de canons et l’aide américaine depuis les accords secrets de 1938 ! Le 22 juin 1941, l’Allemagne s’est sacrifiée pour notre liberté. Ne l’oublions jamais.
Tabou n°2 – 20 € - Akribeia –45/3, route de Vourles – 69230 SAINT-GENIS-LAVAL – ISBN : 2-913612-08-3

Aventures de l'Histoire HS n°9

D’une haute tenue intellectuelle, cette revue historique non-conformiste dirigée par notre confrère Balbino Katz, donne une large place à l’Allemagne. Pour commencer, un article très intéressant sur le meilleur officier de marine du IIIe Reich, le commandant Bernhard Rogge, un juif fidèle à son pays. Se heurtant à la crasse imbécillité d’un petit apparatchik local, le Kreisleiter (assimilable à un conseiller général) d’Eutin, Rogge demanda la protection du Führer par le biais de l’amiral Räder. Le chef d’état allemand somma le petit chefaillon de canton d’arrêter immédiatement toute forme de discrimination contre Rogge qui avait prouvé qu’il était peut-être juif de religion mais avant tout allemand de cœur. Hélas, l’épouse de l’officier n’avait pas résisté psychologiquement et s’était suicidée… Atterré mais comprenant qu’il avait été victime d’un pauvre abruti, Rogge fut d’une fidélité irréprochable à son pays, comme Milch, comme Lewinsky von Manstein, comme Heydrich, comme les 25 généraux juifs, comme les 150.000 soldats juifs de la Wehrmacht… Né le 4 novembre 1899, volontaire dans la Kriegsmarine de Guillaume II dès l’âge de 16 ans, il devient aspirant de marine sur le Moltke en 1916. Il servit la République de Weimar comme il avait servi le Kaiser et, en 1937, le régime hitlérien lui confia le commandement du plus beau navire à voile du monde : Albert-Leo Schlageter (du nom d’un résistant allemand fusillé par les Français en 1923 dans la Ruhr), qui navigue toujours actuellement (c’est le Sagres de la marine portugaise après avoir été le Guanabara brésilien de 1948 à 1960). Sûr de la fidélité de son officier, Hitler lui confia en 1939 le commandement du cargo Goldenfels qui devait être transformé en croiseur auxiliaire. D’emblée, Rogge sauve son navire en faisant effacer le terme « Hilfskreuzer II » peint en gros sur la coque !!! Rebaptisé Atlantis, le navire prit la mer. Le 22 octobre 1940, il prit le cargo yougoslave Durmitor. L’odyssée de ce dernier et de son équipage de prise jusqu’au port de Warsheik (Somalie italienne) mériterait un livre entier. Le 8 novembre, il s’empare du pétrolier norvégien Teddy mais sa plus belle prise fut sans doute le cargo anglais Automedon capturé le 11 novembre 1940 : dans le coffre-fort du navire, rien de moins que le plan de défense anglais de Singapour, les codes de la marine marchande anglaise, l’organigramme des forces armées anglaises en Extrême-Orient, et une cargaison de valeur : avions et automobiles en pièces détachées, whisky, cigarettes, produits médicaux, microscopes… De sa « base arrière » des Kergelen, l’Atlantis multiplia les missions et y enterra son premier mort : le quartier-maître Bernahrd Herrmann, mort accidentellement le 29 décembre. Le 8 décembre 1940, Rogge apprit que Hitler le faisait Chevalier de la Croix de Fer. En avril 1941, le navire avait coulé ou capturé 16 navires ennemis. Le 17 avril 1941, l’Atlantis attaque par erreur un paquebot égyptien, le Zamzam : n’ayant pas été informé de sa vente à l’Egypte, Robbe avait bien reconnu… le transporteur de troupes Leicestershire qu’il était encore en 1940 ! Bien qu’il n’y a eu que trois blessés graves, l’incident fut médiatisé par un journaliste américain présent à bord, David Scherman. La propagande alliée put ainsi à loisir gloser sur « la barbarie nazie » et prêter à Rogge des crimes imaginaires, comme en 1914-18 et comme en 1945… La croisière de l’Atlantis finit le 22 novembre 1941, quand il fut coulé par le croiseur anglais Dunedin. Rapatrié en Allemagne, Robbe fut nommé contre-amiral en 1943, puis vice-amiral en mars 1945. En 1957, la RFA le rappela, le rétrogradant au grade de contre-amiral mais à sa retraite en novembre 1962, il avait retrouvé ses étoiles et était même devenu le commandant des forces de l’OTAN en Allemagne du Nord. Il s’éteignit couvert de gloire le 29 juin 1982, dans le port de Hambourg…

Aventure de l’Histoire hors-série n°9 – Editions Didro – BP 209 – 91941 COURTABOEUF – 10,95 € port compris

Aventure de l'Histoire n°17

Les Chinois ont-ils découvert l’Amérique en 1421 ? Cette thèse historique pour le moins ahurissante est présentée dans le numéro 17 de cette revue toujours aussi bien documentée. Selon son promoteur, Gavin Menzies, l’amiral Zheng He (1371-1433), qui selon la légende mesurait… 2 mètres 27, avait monté une expédition ordonnée par l’empereur Zhu Di qui dura deux ans et qui quitta la Chine le 8 mars 1421. Elle aurait fait escale à Zanzibar, puis doublé par l’ouest le cap de Bonne-Espérance, découvert l’Amérique du Sud et remonté jusqu’à la Guadeloupe avant de rentrer au pays en 1422. Leur présence serait attestée par des traces de maladies contagieuses n’existant qu’en Asie du Sud-Est dans l’ADN des Amérindiens et par la présence de races de coqs malais et chinois. Mieux, il y aurait ce fameux moine, Hui Shen, qui aurait monté en 459 une expédition autour du monde, qui aurait trouvé « l’arbre Fusang » dont la description ne correspond qu’à une plante au monde : l’agave du Mexique ! Il aurait fait le tour du monde, découvrant le Grand Lac (océan Arctique), le Pays épaule contre épaule (détroit de Béring), le début des terres (Alaska), le Pays des Hommes velus (Alaska), le Pays de l’Oncle Dragon (Orégon), l’Arbre de Fusang (Californie), le Pays de l’Eté (Mexique du Sud), le Pays des rats de feu (les kangourous, Australie), le Pays des Longs-Bras (les orangs-outans, Indonésie), le Pays des Eléphants (Afrique), le Pays des petits enfants noirs (pygmées d’Afrique centrale), le Pays des hommes blancs (Europe) et le Pays des spectres flottants (la Norvège). Une chose est certaine : ce n’est pas Christophe Colomb qui a découvert l’Amérique !
A noter également un article passionnant sur un esclave africain, Abraham Annibal, arraché à son Tchad natal par les négriers arabes, vendu au sultan Ahmed III et qui finira ses jours comme… général-lieutenant (il aurait attendu trois semaines de plus avant de prendre sa retraite, il serait devenu maréchal !) de la Sainte Russie, converti à l’orthodoxie et décoré du Grand Cordon rouge de l’ordre d’Alexandre Newsky !
Toujours un abondant courrier des lecteurs (avec notamment une lettre sur le massacre de 5.000 Français par les Algériens le 5 juillet 1962 à Oran) et de très nombreux livres présentés. Certains semblent fort intéressants : La Face cachée des GI’S de J. Robert Lilly (ISBN 2-228-89755, 21,5 €), parle des crimes de guerre individuels commis par l’armée américaine tant en France qu’en Allemagne et même… en Grande Bretagne. On apprend que les viols n’impliquaient que très rarement les soldats de première ligne, mais surtout ceux de l’intendance. Les nègres, qui ne représentaient que 10 % des effectifs de l’US Army, étaient impliqués dans 64 % des viols ! En France, leur part dans les violeurs montait à 81 % ! Quant à l’Allemagne, c’est encore pire, ajouté au fait que le viol de femmes et fillettes allemandes était jugé « naturel » par l’état-major US qui refusa dans la quasi-totalité des cas de juger ses soldats, génocide allemand oblige… Autre livre, La Guerre navale en Norvège de Jean Lassaque (ISBN : 2-914622-29-5), qui prouve que la Grande-Bretagne avait bien l’intention d’envahir la Norvège, mais que le Reich l’a devancée : la capture du pétrolier allemand Altmark et le massacre par les Anglais de son équipage désarmé provoquant l’irréparable.

Aventure de l’Histoire n°17 – 9,8 € port compris – Editions Didro – BP 209 – 91941 COURTABOEUF

Les Cosaques de Hitler, les derniers cavaliers de l'Histoire

« Nous aimons vivre au fond des bois, aller coucher sur la dure, la forêt nous dit de ses milles voix :lance-toi dans la grande aventure ». Ce livre rend un vibrant hommage au peuple Cosaque qui a toujours résisté corps et âmes au bolchevisme. Passionnant, il constitue un véritable hommage au peuple des Steppes qui, en 1941, continua aux côtés des Allemands un combat contre cette idéologie qui voulait les exterminer. Même si une longue place est consacrée au chef des unités cosaques de la Wehrmacht, le général Helmut von Pannwitz, le héros de cette histoire est un lieutenant allemand, Wilheim Kunze, 38 ans. Professeur dans le civil, ne parlant pas un mot de la moindre langue slave, il se retrouve affecté comme officier de renseignement au sein de la 1ère armée blindée. Il rencontrera un jeune Cosaque déserteur de l’armée rouge, Ilja Tarassenko, qui lui sauvera la vie et en plus, démasquera un commissaire politique du NKVD infiltré dans l’unité de l’Allemand ! Et cet officier allemand, qui ne connaît rien à la Russie, épousera sa sœur jumelle, Tatjana, âgée de 22 ans, et deviendra un capitaine cosaque. Puis, quand le génocide du peuple cosaque sera consommé, il offrira à la jolie Tatjana une nouvelle patrie en l’emmenant chez lui à Hanovre.
« Nous aimons vivre sur nos chevaux dans les plaines du Caucase, emportés par leur rapide galop, nous allons plus vite que Pégase ». Le génocide Cosaque, qui fit près de trois millions de morts, dura de 1920 à 1947 et a été quasiment occulté des livres d’histoire. Il est vrai que lorsqu’ils ne commettaient pas eux-mêmes des crimes contre l’humanité, les Alliés s’en rendaient complices. Le livre révèle ainsi les crimes dont personne n’a jamais entendu parler : le père de Tarassenko avait vu ainsi en 1920 les hommes de la GPU massacrer les 53 membres de sa Staniza (communauté) sise près du village de Gandenburg (Allemands de la Volga, communauté exterminée en 1941) et tous les animaux domestiques. En 1934, les chars, l’artillerie, l’aviation rouge écrasèrent dans le sang la révolte d’Iman Schamil et ses Ossètes, Tcherkesses, Karatschaiens et Karbadiniens. En 1942, ils n’avaient pas oublié quand les Allemands sont venus les libérer… En 1945, les Anglais trahirent leur parole et livrèrent les Cosaques à Staline qui les extermina jusqu’au dernier, rayant de la carte une communauté de 3 millions de personnes. Les responsables directs de cette infamie furent Randolf Churchill, le fils de l’ivrogne qui croyait diriger la Grande-Bretagne et qui se distrayait dans l’onanisme en regardant un kaléidoscope qui lui montrait les images des villes allemandes en flammes, le maréchal Alexander, le général Arbuthnott, le général Musson... Les Croates connurent le même sort. Livré aux rouges, le général Walter Rolf, qui n’avait pas pu obtenir la vie sauve pour les femmes et les enfants, tua son épouse et ses enfants. Les 30.000 femmes et enfants qui accompagnaient ses 15.000 hommes furent exterminés et très souvent violés par les barbares de Weiss alias Broz alias Tito… Kunze et sa femme furent les seuls rescapés de leur division. Ils furent sauvés, cela ne s’invente pas, par le soldat Ryan. Ou plutôt, par le capitaine Ryan, un Anglais compréhensif.
« Nous aimons vivre auprès du feu et chanter sous les étoiles, la nuit claire nous dit de ses mille feux : sois gai quand le ciel est sans voile ». Une grosse part du livre est consacrée à la campagne des Cosaques en Croatie, où ils furent affectés à la lutte contre les partisans communistes de Tito, renforcés par ceux qui estimaient que Pavelic avait trahi la Croatie en offrant sa couronne à un prince italien. Grâce à von Pannwitz, des unités de cavalerie furent constituées et engagées aux côtés des armées croates et allemandes pour essayer d’éradiquer les partisans de la terreur rouge que les Cosaques connaissaient d’autant mieux qu’ils en furent victimes. Le lieutenant Kunze la vit de ses propres yeux : à Trenckovo, les communistes avaient massacré une famille de fermiers : le mari avait été fusillé, la jeune femme égorgée et violée pendant son agonie, les deux jeunes enfants avaient eu la tête fracassée contre le mur. Un peu plus tard, en mai 1945, Kunze vola au secours de sa femme engagée comme infirmière. Leur hôpital de campagne fut attaqué par les partisans. Se battant comme des lions, Tatijana et son grand-père tuèrent à deux un commissaire politique et une vingtaine de partisans mais ne purent empêcher ces derniers de brûler vifs les blessés dans l’hôpital.
« Nous aimons vivre librement, boire vodka et manger pirouchki, danser et rire dans tout le régiment et défiler dans les villages conquis ». La mentalité cosaque est assez particulière et seuls des Allemands ayant vécus en terre slave (comme Pannwitz, originaire de la communauté allemande de Pologne) étaient capables de les comprendre. Le livre insiste en tout cas sur un fait historique incontestable : le Gauleiter d’Ukraine Erich Koch, communiste infiltré au parti nazi, et le national-bolchevique Martin Bormann, lui aussi traître à la solde du NKVD, qui « hasard » étaient les plus acharnés à défendre auprès du Führer la thèse inepte de l’infériorité de Slaves (qu’Himmler a abandonné dès 1942), ont à eux deux saboté la politique allemande à l’est : ce n’est que le 21 avril 1943 que Pannwitz a pu obtenir la constitution de divisions cosaques, et encore, parce qu’il avait réussi à déjouer la vigilance de Bormann et à s’adresser personnellement à Hitler le 13 janvier 1943. Et c’était trop tard… Les Cosaques avaient un style de vie qui parfois leur jouait des tours pendables : les « réquisitions » de poules et de moutons ne plaisaient pas toujours aux paysans qui en étaient les victimes et leur goût prononcé pour les femmes et l’alcool les a mis dans des situations périlleuses, comme le lieutenant Bolchov à Andriewski qui s’est fait piéger par des jeunes filles venues « fraterniser avec les cosaques » et qui, sous couvert de besoins pressants, s’éloignèrent pour miner la voie de chemin de fer qu’ils avaient sous leur garde… Ils avaient aussi leurs coutumes : quand il fut clair que le cosaque Volkov avait trahi, il fut fouetté à mort à coups de nagaika plutôt que d’être livré aux cours martiales allemandes… Les Cosaques furent fidèles à leur patrie d’adoption : sur 25.000 qui servirent sous commandement allemand, seuls 250 désertèrent, soit un taux inférieur à la Wehrmacht elle-même ! Le sort des Cosaques, comme celui des martyrs de Quiberon, de la garnison de la Bastille, de la dernière promotion de l’école d’Uriage, ou de la 1ère armée russe de libération prouve qu’IL NE FAUT JAMAIS AVOIR CONFIANCE DANS LA PAROLE D’UN « DEMOCRATE »… C’est la leçon à retenir de ce livre.

Erich KERN – Les Cosaques de Hitler, les derniers cavaliers de l’Histoire – 23 € - Editions Dualpha – BP 58 – 77522 COULOMMIERS Cedex – ISBN : 2 – 912476-83-6

Entre Céline et Brasillach

Quels étaient les liens entre les deux écrivains maudits de la Seconde Guerre Mondiale : Céline, le docteur pamphlétaire, le misanthrope ami des pauvres, qui bouffait du juif comme les radicaux bouffaient du catholique mais qui consacra sa thèse universitaire à un médecin israélite génial regrettablement oublié (Semmelweiss) ; et Robert Brasillach, le poète fasciste, celui dont le talent dépassait largement Aragon, sacrifié en bouc émissaire sur l’autel du totem Dogol parce que trop talentueux pour la France gaulchévique ? Ancien secrétaire de rédaction de l’hebdomadaire Je suis partout (ce qui lui valut une condamnation à perpétuité en 1947 cassée en 1952), ami de Léopold Senghor, Henri Poulain (1912-1987) avait la chance d’être l’ami de ces deux géants de la littérature française de l’entre-deux-guerres. Il rencontrera d’ailleurs sa première épouse Edith au dispensaire de Céline où elle travaillait. Nos amis du Bulletin Célinien ont eu l’idée de rééditer un de ses textes de 1964, La Vraie patrie des entêtés, suivi d’une contribution de Marc Laudelout, L’Impossible rencontre où il fait état des relations souvent houleuses entre ces deux personnalités qui ne s’appréciaient pas du tout. Tout opposait en effet Céline et Brasillach : le premier était un autodidacte, le second un intellectuel bardé de diplômes. Le grand avantage de cette brochure, notamment dans les notes en bas de pages, est de mettre fin à des ragots colportés par nos ennemis ou les « opposants officiels ». Ainsi, Marc-Edouard Nabe en prend pour son grade. Le moucheron binoclard, qui est à Céline ce que l’Olympique de Saint-Etienne est à l’ASSE, avait déclaré dans son livre Coups d’épée dans l’eau que « Brasillach a pris Mein Kampf pour la Bible ». Or, voici l’opinion de Brasillach sur le livre de Hitler : « C’est très réellement le chef d’œuvre du crétinisme excité où Hitler apparaît comme une espèce d’instituteur enragé. Cette lecture m’a affligé » (lettre à Jean Dupin, 1935). De même, il tord le cou aux mensonges de la très talmudique Anne Kaplan, dont le père participa au génocide allemand, dans son pamphlet sans grand intérêt Intelligence avec l’ennemi. Le procès Brasillach » paru chez Gallimard en 2001 : Robert Brasillach était si peu « homosexuel » qu’il avait une tendre amie, Marguerite Cravoisier, et de plus, contrairement à François Mitterrand, Brasillach ne doit pas sa libération de l’oflag aux Allemands mais à Vichy qui lui avait proposé la direction du cinéma officiel, poste où il ne resta en place que quelques jours… Céline, c’est le self-made man, qui a appris la vie dans les tranchées (grièvement blessé en 1914-1918, le maréchal des logis Destouches sera décoré de la croix de guerre et cité deux fois) et au contact des pauvres. Brasillach, c’est l’enfant prodige, élève brillant, normalien, chroniqueur à 22 ans à L’Action Française. On comprend qu’il suscite les jalousies des médiocres, tel Jérôme Garcin qui, dans Le Nouvel Obs’ du 25 octobre 2001, insulte l’écrivain martyr dans le journal où Jean Lacouture fit l’apologie du génocide du peuple khmer. Garcin a de la chance. Il ne mourra jamais fusillé. On fusille les hommes, pas les cloportes… Entre Céline et Brasillach, le malentendu date d’octobre 1932, lorsque le jeune chroniqueur (23 ans !) préfère Les Loups, le roman du rival de Céline, le Prix Goncourt Guy Mazeline à Voyage au bout de la nuit. Le 11 juin 1936, Brasillach massacre Mort à Crédit qu’il juge ennuyeux. Céline éreintera Brasillach dans Bagatelles pour un massacre… que Brasillach louera à la page 198 de Notre avant-guerre ! Brasillach était cependant choqué par les violentes diatribes antisémites de Céline, considérant le racisme antisémite comme « une folie pure » mais lui propose d’écrire des articles pour Je suis partout, ce que Céline déclinera. Le 17 février 1939, Brasillach critique le pangermanisme de Céline dans son livre L’Ecole des cadavres où il traite notamment Maurras de juif. Brasillach reconnaîtra cependant en 1944 la lucidité de Céline quant aux vrais fauteurs de guerre et à la nécessité qu’il y avait alors à l’alliance allemande. La guerre voit Brasillach devenir lieutenant d’infanterie en Alsace et Céline médecin à bord du paquebot réquisitionné Le Chella. En décembre 1941, Vichy (à savoir l’amiral Darlan) interdit le livre de Céline Les Beaux draps : « Ne tirez pas sur le prophète » clame Brasillach dans Je Suis Partout du 10 janvier 1942. Céline essaye de contribuer à l’hebdomadaire, mais Brasillach lui censure la quasi-totalité de ses contributions pour cause de « délire raciste », notamment lors de ses harangues contre les « narbonnoïdes dégénérés », à savoir les Français de souche latine vivant au sud de la Loire… Le 2 août 1943, Céline écrit à Brasillach pour l’avertir, prophète illuminé !, que le peuple français tuera non pas les Allemands mais les gens comme eux. Leur destin va alors diverger. Céline s’enfuit en Allemagne puis se réfugie au Danemark. Brasillach reste. Son ancien camarade de classe Roger Vailland, lui conseille de fuir. « Ce n’est pas la peine, on va m’arrêter et me fusiller. C’est vrai mais c’est aussi bien comme ça. La boucle est bouclée ». Il tombera sous les balles gaulchéviques le 6 février 1945. Pour conclure, Marc Laudelout signale que Claude Lorne a été le premier et le seul à revendiquer sa préférence pour Brasillach par rapport à Céline. Je conçois Céline comme un illuminé (au sens noble du terme), un mystique de la race aux fulgurances géniales, comme l’a été dans son domaine Adolf Hitler (que Céline n’appréciait pas plus…), mais j’ai un soupçon de préférence pour Brasillach, un militant qui est allé jusqu’à l’holocauste de sa vie pour ses idées.

Henri POULAIN – Entre Céline et Brasillach – Le Bulletin Célinien – BP 70 – B-1000 BRUXELLES 22 – Belgique – 20 € - ISBN : 2-9600106-1-2

Sunday, March 26, 2006

Les Cristeros

Lecture et Tradition consacre un numéro entier à la chouannerie mexicaine, les Cristeros. En 1926, ils pensèrent mettre fin par les armes à la dictature maçonnique et anti-chrétienne à la solde de Wall Street qui sévissait alors au Mexique. Cette révolte éclata en juin 1926 quand la tyrannie ferma les églises catholiques. Aussitôt le peuple protesta et dès janvier 1927, le centre-ouest du pays prit les armes. En avril 1927, les évêques sont expulsés, mais Calles le tyran essaie de les corrompre en juillet 1927. 20.000 Cristeros ont pris les armes et malgré l’assassinat du Père Pro par les régimistes, les Cristeros se renforcent : ils sont désormais 35.000 en janvier 1928. Mais le gouvernement n’a pas dit son dernier mot : en janvier 1928, il négocie la livraison du pétrole mexicain aux Etats-Unis. Ces derniers vont donc prendre position contre les catholiques. 50.000 Cristeros en armes écrasent les gouvernementaux. En mars 1929, la guerre semble gagnée. Cependant, les partisans du Christ-Roi seront abandonnés à leur triste sort par le sinistre pape Pie XI (comme le seront les catholiques espagnols qui ne devront leur salut que grâce à l’aide de l’Allemagne nazie) et même trahis par leurs évêques qui signeront les accords de la honte en juin 1929 pour sauver leurs privilèges. Les églises sont réouvertes en juillet 1929 et les Cristeros sont démobilisés. Cruelle erreur… Le gouvernement va les liquider impitoyablement pendant que les mitrés honteux regarderont ailleurs, aidés par la veule bourgeoisie mexicaine qui trahira les paysans cristeros, elle aussi pour garder ses privilèges. Une nouvelle insurrection éclate en janvier 1932, mais cette fois, le gouvernement a pu se réorganiser et reprendre les positions que les Cristeros occupaient lors du cessez-le-feu de 1929. En 1935, il reste 7.500 Cristeros en armes, mais le gouvernement, tout en les combattant, ne se contente plus que d’un anticléricalisme sournois… En 1941, c’en est définitivement fini de cette grande espérance d’un Mexique chrétien… Le soulèvement des catholiques mexicains a permis de révéler qu’en temps de guerre, les classes sociales établies et les hiérarchies de toutes natures ne sont pas fiables. Ne pas faire confiance aux ralliés et ne compter que sur ses propres forces. Mis à part de rares exceptions, les ralliés trahiront toujours pour la gamelle. On doit savoir les utiliser comme des citrons et se servir de leur nom tant qu’on y trouve un profit et ensuite les liquider avant que ce ne soit eux qui le fassent…

Lecture et Tradition n°305-306, Cristeros, croisés du XX° siècle, DPF – BP 1 –86190 CHIRE-EN-MONTREUIL – 5 €

Histoire et Actualité du satanisme : la démoncratie

Voici le nouvel Algoud, qui fait suite à La Marée noire de la pornographie, Incitation à la perversion des mœurs et à la violence, Histoire de la volonté de perversion des mœurs et à la violence du XVIesiècle à nos jours, La Peste et le choléra. Il reprend la formule de ses précédents livres, un classement chronologique, avec une table des matières fort pratique pour retrouver un nom. La formule est rodée, efficace, il a tout à fait raison de ne pas en changer. Nous avons, ce n’est pas nouveau, des divergences flagrantes sur la Seconde Guerre Mondiale. Dans la partie qui concerne celle-ci, il a repris de nombreux éléments de ses précédents livres, notamment la thèse qui est très loin de faire l’unanimité sur un monolithisme du parti nazi. Il cite ainsi Karl Maria Wiligut, obscur fonctionnaire du Reich qui n’était rien et qui se fit renvoyer à ses chères études en Préhistoire par Hitler chaque fois qu’il proposa une loi anti-catholique. En ce qui concerne la position de Hitler sur l’Eglise, je l’ai développée dans L’Eglise et le nazisme (6,5 €) et n’y reviendrai donc pas. Je n’aurais pas la cruauté de rappeler à François-Marie Algoud que le Pape Pie XI n’a excommunié qu’un parti : l’Action Française en 1926… (sanction levée par Pie XII en 1939). Par ailleurs, ce dernier avait laissé tomber d’abord les chrétiens du Mexique puis ceux d’Espagne (Ribbentrop le lui rappellera opportunément en 1937, lui indiquant que l’Allemagne était le pays qui avait sauvé l’Espagne catholique en 1936). Algoud reprend aussi la légende des six millions de morts, totalement démentie par la stricte statistique démographique. Par contre, pas un mot sur la consécration des Etats-Unis à Satan par Morgenthau Jr en 1935 (il est vrai que ce dernier était un partisan du génocide des Allemands, ça fait désordre de le rappeler à l’AF…), pas un mot sur les messes noires organisées par les satanistes de la WICCA en 1940 pour la victoire de la Grande-Bretagne, pas un mot sur la directive d’Eisenhower qui demandait que, lors des bombardements contre l’Allemagne, les églises soient systématiquement visées, pas un mot sur les plans de génocide de la population allemande tant en 1919 qu’en 1945… Une seule mention de Rockefeller, lors de la création de la Trilatérale, qualifiée de « fascisme administratif » ( !!!). Sur Internet, François-Marie Algoud est traité d’antisémite. On voit tout le sérieux de nos ennemis ! Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il épargne le petit peuple sûr de lui et dominateur, qui a pourtant massivement contribué à la diffusion des idées sataniques ou lucifériennes… Autre remarque, il évoque un jeu de rôle suédois appelé Kult, qui n’a pas eu un immense succès mais a oublié un jeu de rôle bien français celui-là, In Nomine Satanis – Magna Veritas où Anges et Démons sont mis sur le même plan. Le créateur du jeu, Croc, (look Hell’s Angel de rigueur) a placé dans les forces du bien les traditionalistes (qu’il appelle « intégristes »), mais aussi les skins ( ?), le FN (pourquoi pas) et les nazis !!! Néanmoins, nonobstant ces divergences, ce livre est une mine de renseignements qu’il est bon d’avoir sous la main en compagnie de ses frères aînés. Ainsi, on y apprend notamment qu’en 1975, un responsable du Syndicat de la Magistrature, Oswald Baudot (Marseille), déclarait : « Soyez partiaux. Ayez un préjugé favorable pour la femme contre le mari, pour le débiteur contre le créancier, pour l’ouvrier contre le patron, pour le malade contre la sécurité sociale, pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la justice ». En bref, si on excepte cette divergence d’appréciation sur la Seconde Guerre Mondiale, ce livre est des plus indispensables.

François-Marie ALGOUD, Histoire et Actualité du satanisme : la démoncratie, Editions de Chiré, 30,4 € franco de port.

Mythe de guerre

La Princesse Marie Bonaparte est l’arrière-petite-nièce de l’Empereur Napoléon Ier et l’arrière-petite-fille de Lucien Bonaparte. Lors de la Seconde Guerre Mondiale, cette disciple de Freud analysa certaines rumeurs qui sont actuellement reprises (voir l’article sur Le Figaro) , notamment sur celle de « l’ennemi amical ». A l’époque, évidemment, c’est l’Allemand qui jouait ce rôle. L’histoire est toujours la même, mais avec des variantes : l’officier allemand est déguisé avant-guerre en officier polonais, français, en réfugié ou même… en religieuse. Un ou une français lui vient alors en aide et l’officier, redevenu allemands, l’aide à son tour. Il se trouve que j’ai moi-même entendu ce bobard de mes propres oreilles : un vieux militant du CNI n’avait raconté que, jeune soldat en 1939, il était le chauffeur d’un officier alsacien. Le 17 juin, l’officier lui demanda de le déposer chez lui. Le jeune soldat lui demanda : « Nous avons perdu la guerre mon capitaine ? ». L’officier ne répondit pas et rentra chez lui. Il en ressortit un peu plus tard en uniforme… de SS- Hauptsturmführer et lui répondit sourire aux lèvres : « Soldat, VOUS avez perdu la guerre… » et il autorise le jeune homme à s’en aller… L’un des bobards raconté par Bonaparte fut réemployé dans un livre d’uchronie, Le Maître du Haut Château écrit par l’Américain Philippe K. Dick et se déroulant dans un monde où l’Axe a gagné la guerre en 1947. Lors du débarquement en Angleterre en 1945, les Anglais mirent du phosphore et de l’essence le long des côtes pour brûler les navires de débarquement allemand…. Pour cette raison, Churchill sera pendu pour « crime contre l’Humanité » lors du Procès de Nuremberg de 1949… Or, cette histoire n’est pas née du cerveau fertile et bourré de LSD de Dick, mais n’est que la reprise d’une rumeur ayant circulé tant en France qu’en Grande-Bretagne de août 1940 à juin 1941…

Marie BONAPARTE – Mythe de Guerre – in Akribeia n°4, mars 1999, 20 €, 45/3, route de Vourles – 69230 SAINT-GENIS-LAVAL.

Mensonges et rumeurs en temps de guerre

Lord Arthur Ponsonby of Shulbrede (1871-1946) était une figure atypique de la Grande-Bretagne de la première moitié du XXe siècle. Ancien page de la Reine Victoria, il embrassa une carrière diplomatique puis politique. Elu député libéral de Sitling (Ecosse) de 1908 à 1918, il fut l’un des principaux animateurs des mouvements pacifistes de l’entre-deux-guerres. Réélu député (travailliste cette fois) de 1922 à 1930, il fut sous-secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères en 1924, sous-secrétaire d’Etat aux Colonies en 1929 et secrétaire du Parlement auprès du Ministère des Transports de 1929 à 1931. De 1931 à 1935, il est le chef de l’opposition travailliste au Parlement. En 1930, il écrivit un livre, Mensonges et rumeurs en temps de guerre , consacré aux bobards de la Première Guerre Mondiale. La plus célèbre est celle des Allemands coupant les mains des bébés belges. Lord Ponsonby arrive à remonter à l’origine du bobard : un article du Times du 27 août 1914. Il y a aussi toute la gamme d’histoire au sujet de la collection de timbres (le bobard a été réutilisé contre les Japonais en 1942… et par les Allemands contre les Russes en 1916) : un prisonnier écrit à sa famille que tout va bien et demande à ce que l’on garde le timbre, très rare. Or, une fois le timbre décollé, on voit écrit sous celui-ci « ils m’ont coupé la langue (ou les pieds, c’est selon)… Or, les lettres des prisonniers n’ont jamais de timbres mais un tampon postal spécial équivalent à l’ancienne « franchise militaire ». Il y eut aussi le bobard lancé par le commissaire de la marine de réserve Hughes Collingwood qui accusa l’équipage d’un sous-marin allemand en détresse sauvé par la marine anglaise de ne pas avoir signalé la présence de quatre prisonniers britanniques dans le bâtiment qu’ils s’apprêtaient à saborder. Autre légende, celle du soldat américain de 17 ans dont les Allemands auraient coupé les oreilles et renvoyé dans les lignes alliés en disant qu’ils voulaient se battre contre de vrais hommes… On retrouve presque mot pour mot la célèbre histoire du portefeuille : une infirmière anglaise sauve un officier allemand à l’article de la mort. Dans un élan de gratitude, il lui dit au moment de partir « Je ne peux pas vous en dire davantage, mais méfiez-vous du métro en avril (1915) ». Il y eut aussi l’affaire de la graisse humaine récupérée sur les cadavres de soldats allemands par les autorités du Reich (deuxième du nom) : apparue pour la première fois dans les colonnes du Times le 16 avril 1917, il faudra attendre 1925 pour qu’il soit démenti. Ce en quoi il a vécu moins longtemps que son homologue de la Seconde Guerre Mondiale qui résistera vaillamment jusqu’au milieu des années quatre-vingts. A la fin de la Première Guerre Mondiale, tous ces bobards furent abandonnés car ils ne servaient plus à rien. Certains furent recyclés pour la seconde et sont devenus « croyance obligatoire ». Il y a une différence fondamentale : ils n’ont jamais cessé d’être nécessaires car ils sont le fondement de l’existence même de l’état d’Israël et l’unique légitimation de la purification ethnique de 1948…
Arthur PONSONBY – Mensonges et rumeurs en temps de guerre – CHC, 45/3, route de Vourles – 69230 SAINT-GENIS-LAVAL.

L'Etrange rendez-vous

A la différence de Tintin, les aventures du capitaine gallois Francis Blake et du professeur écossais Philipp Mortimer se sont poursuivies après la mort de leur créateur, Edgar P. Jacobs. Le dernier album en date s’intitule L’Etrange rendez-vous. Outre nos deux héros, on y retrouve leur ennemi préféré, le colonel Olrik et une vieille connaissance, l’Empereur des Jaunes Bassam Damdu, que l’on croyait atomisé dans sa capitale de Lhassa par les bombes nucléaires de l’Espadon. Un album dans la veine habituelle, avec Olrik qui joue les Olrik, ses savants fous (le Docteur Z’ong) et ses savants sympathiques et farfelus (Jeronimo Ramirez)… Cependant, le livre refermé, on se sent un peu déçu. L’idéologie gauchiste de Van Hamme suinte et imprègne l’ouvrage de considérations qui ne cadrent pas avec la grandeur de la Grande-Bretagne impériale qu’aimait Jacob. Tout d’abord, pour bien montrer au public que Bassam Damdu est un vilain méchant pas beau, Van Hamme orne ses teintures de croix gammées. Or, dans le Secret de l’Espadon, le symbole de l’envahisseur était… l’étoile rouge communiste, qui faisait référence à la Chine Populaire, et même, quand on regarde attentivement les marques du char jaune dans le tome 2, une étoile de David ! Le livre est un ton en dessous de La Machination Voronov, l’histoire écrite par le duo Santé et Julliard et qui, elle, était totalement dans l’esprit jacobien. Il se termine même par un véritable plaidoyer mondialiste du chef de cabinet du Premier Ministre Britannique, reprenant exactement les peurs brandies par ceux qui veulent nous imposer un régime totalitaire universel. Les disciples de Bassam Damdu ne sont pas où on les croit ! Il pousse même le « Politiquement Correct » jusqu’à donner l’un des rôles clés à une femme d’origine amérindienne. De plus, il est très regrettable, alors que Jacobs était un modèle de précision historique, de voir à la page 18 un anachronisme grossier. Le professeur Kaufman fait allusion au satellite de Pluton, Charon. Le problème, c’est que le satellite en question a été découvert le 22 juin 1978 et que l’histoire est sensée se dérouler en 1954. De même, on voit également une grosse erreur : l’invasion des Jaunes est sensée se dérouler en 1946 or, c’est en total contradiction avec Le Secret de l’Espadon qui parle de « guerre froide de plusieurs années », « d’alliés du Pacte Atlantique (signé en 1949) », de «Berlin à nouveau en ruines »… Cette invasion jaune ne peut donc pas avoir eu lieu avant 1950. De même, la guerre nucléaire qui ravage la planète au XXIe siècle est en totale contradiction avec Le Piège diabolique qui la situe au XXIIIe siècle.

Jean VAN HAMME & Ted BENOIT, Blake et Mortimer, L’Etrange Rendez-vous, Dargaud.

L'Affaire Dreyfus

L’un des lieux communs les plus difficiles à faire disparaître est la légende d’un Dreyfus innocent victime d’un vaste complot clérical, anti-républicain et anti-sémite. L’écrivain catholique Yves Amiot a repris les dossiers de l’affaire et a rendu ce verdict qui est également celui d’André Galabru et d’André Figuéras : Dreyfus était bel et bien coupable, son innocence ayant été imposée à l’opinion publique par un lobby juif extrêmement puissant comme le prouvaient d’ailleurs les livres d’Edouard Drumont, contemporain de l’affaire. D’entrée, l’auteur replace l’affaire Dreyfus dans son contexte et notamment dans sa proximité avec l’affaire de Panama. Dans cette affaire, l’épargne de la classe moyenne française avait été raflée par tout un tas d’expédients malhonnêtes dans lesquels les Juifs allemands (Rothschild, Reinach, Hertz, Khon) étaient impliqués jusqu’à la kippa. L’affaire du canal de Panama fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase : les petits épargnants français, trompés par la presse aux ordres et les politicards véreux, avaient perdu dans l’affaire 700 millions de francs-or (soit 20 milliards de francs actuels) dont 100 millions avaient été purement et simplement détournés. Pire, avec la complicité des politicards, les escrocs bénéficieront d’une impunité totale. Amnistie générale ! Une véritable révolte contre la lèpre juive embrasait la France. La Gueuse vacillait sur son socle. Pour détourner l’opinion de ces affaires nauséabondes, quoi de mieux que de lui en fabriquer une autre sur mesure, visant à donner l’impression que les Juifs étaient d’innocentes victimes de la méchanceté publique… Une obscure affaire d’espionnage habilement montée en mayonnaise devrait suffire. Ce sera l’affaire Dreyfus. Alfred Dreyfus est un juif alsacien, médiocre officier d’artillerie et polytechnicien. Originaire de Mulhouse (qui, au moment de l’affaire, s’appellait Mülhausen), c’est un débauché, trousseur de jupons et pilier de salle de jeu ! Un homme en perpétuel besoin d’argent qui, de plus, a de curieuses fréquentations quand il se rend dans son Alsace natale. L’affaire Dreyfus est en fait extrêmement compliquée. Une véritable partie de billard dont la France est le tapis et où les services secrets français, allemands et italiens mènent le jeu. Outre Dreyfus, l’affaire voit apparaître une galerie de personnages dignes de la Commedia dell’Arte. A tout seigneur tout honneur, commençons par le chef de l’espionnage allemand en France, un attaché militaire, Maximilien von Schwartzkoppen, qui mourra à la tête de son unité sur le Front russe en 1916. Produisant un grand effet tant sur les hommes que les femmes et de mœurs variant selon les intérêts de l’Empire, il ira jusqu’à prendre comme amant son homologue italien Pannizardi (homosexuel notoire) pour obtenir des renseignements et faire des espions italiens (l’Italie est alors alliée de l’Allemagne et la nouvelle de l’arrestation de l’officier félon provoqua la consternation de l’ambassade italienne). Il y a ensuite celui qui a porté le chapeau pour Dreyfus : Ferdinand Walsin-Esterhazy, qui ne valait guère mieux que lui. On trouve un troisième larron, Weil, authentique espion, qui était en quelque sorte l’agent traitant de tout ce petit monde interlope. Alors Dreyfus, coupable ou non ? Ce livre rétablit la vérité. L’Allemagne avait plusieurs espions qui travaillaient en couple : un que l’on garde, l’autre que l’on peut sacrifier (comme ce fut le cas lors de l’affaire du Rainbow Warrior). Le premier était Dreyfus, le second était Esterhazy. Si Dreyfus espionnait pour le compte de l’Allemagne, il ne le faisait pas directement avec Schwartzkoppen, mais par le biais d’un autre canal : l’ambassade d’Italie, beaucoup moins surveillée par les services secrets français, mais véritable filiale des services allemands quand on a l’esprit la nature des relations entre Schwatzkoppen et Pannizardi. Réintégré dans l’armée en 1906, on retrouva pendant la guerre de 1914-1918 le lieutenant-colonel Dreyfus : il commande un dépôt d’artillerie à Orléans, loin du front… Il n’y a rien à ajouter…

Yves AMIOT – L’Affaire Dreyfus – Editions Ulysse